Sa parole est rare. Très rare. Ce vendredi, après une trêve internationale marquée par son grand retour avec la sélection argentine face au Venezuela (défaite 3-1, il était absent contre le Maroc), Lionel Messi a accepté de parler. Il ne l’avait fait depuis la triste élimination de l’Albiceleste en 8e de finale de la Coupe du monde face à l’équipe de France.
Alors cette fois, il a rattrapé le temps perdu et réglé quelques comptes car son come back fut accompagné de critiques qui l’ont affecté, lui et sa famille. « Mon fils de six ans m’a demandé: ‘Pourquoi ils te tuent en Argentine ? Pourquoi ils ne t’aiment pas en sélection ? Pourquoi ils ne t’aiment pas là-bas ?’. Je lui ai dit qu’il ne s’agissait pas de tout le monde, qu’il y a beaucoup de gens qui m’aiment. C’est difficile », a déploré la Pulga dans une interview à la radio argentine FM Palermo 94.7.
« Je veux gagner quelque chose avec la sélection »
Si le quintuple Ballon d’Or a ressenti le besoin de faire une pause avec la sélection, il assure que sa motivation est intacte et fait, sur ce point aussi, une mise au point. « On n’a pas à dire qu’on aime la sélection à chaque instant. Je suis professionnel et j’aime la sélection. Sinon, je n’y serais plus allé. Rien ne m’oblige à y aller. Je montre mon amour d’une autre manière. Je n’ai rien à démontrer, à personne. Quand j’ai décidé de revenir, j’ai eu beaucoup de gens contre. Moi, je veux gagner quelque chose avec la sélection. Je veux être là et jouer les choses importantes. »
« Beaucoup de mensonges »
Alors que se profile la Copa America au Brésil cet été (14 juin-7 juillet), Lionel Messi tient aussi à rappeler qu’il ne tire pas toutes les ficelles au sein de l’Albiceleste comme cela se murmure dans les médias ou dans l’entourage de la sélection: « On raconte beaucoup de mensonges. Ils disent que j’ai des arrangements pour faire des choses à la Fédération, ils disent n’importe quel mensonge. N’importe qui dit n’importe quoi et les gens retiennent ça. Ils disent que je suis un fils de pute (sic) et que mon père gère la Fédération. Et il ne se passe rien. Que moi, je gère ce groupe d’amis… Nous, on a laissé dire, on n’y a pas donné d’importance parce que sinon, il faut tout clarifier tous les jours. »
« Je n’ai rien à prouver à personne »
Et Messi d’ajouter: « Ça énerve qu’ils mentent aux gens, qu’ils inventent aussi tranquillement, qu’ils lancent une bombe et que ça explose. Mais je n’ai rien à prouver à personne. On n’a pas besoin de vendre tout le temps de la fumée. Je ne vais pas dire tout le temps que j’aime la sélection, je ne suis pas comme ça. Qu’ils disent ce qu’ils veulent. » Mais la star argentine refuse d’abandonner: « Celui qui ne m’aime pas devra malheureusement me supporter un peu plus. »
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