LES TOPS
Un début de match totalement fou
Un but à peine le coup d’envoi donné, un autre refusé huit minutes plus tard et encore un autre, accepté cette fois-ci, à la 11e… Le début de match de ce Manchester City-Arsenal (3-1) a été totalement fou à l’Etihad. Encore plus qu’à l’aller à l’Emirates Stadium, lorsque Raheem Sterling avait souhaité la bienvenue en Premier League à Unai Emery en ouvrant le score à la 14e.
Cette fois, c’est Sergio Agüero qui a dégainé le premier en trompant Bernd Leno d’une tête plongeante après 48 secondes de jeu, sur un service d’Aymeric Laporte, après un ballon perdu par Alex Iwobi. Laporte a bien cru doublé la mise à la 9e, lui aussi de la tête, mais son but a été refusé pour une position de hors-jeu. Deux minutes avant l’égalisation de Laurent Koscielny. Déjà buteur en janvier contre Chelsea (2-0), le capitaine des Gunners a remis les siens sur de bons rails d’une tête à bout portant sur corner.
Agüero ne s’arrête plus
Sergio Agüero n’a visiblement pas de temps à perdre en ce moment. Car cinq jours après avoir ouvert le score contre Newcastle (2-1) après 24 petites secondes de jeu, il n’a donc mis que 48 secondes pour battre Leno. Installé à la pointe du système ultra-offensif mis en place par Pep Guardiola, avec une pléiade d’artistes à ses côtés (Sterling, Sané, Bernardo et David Silva, Gündogan, De Bruyne, etc.), l’Argentin a fait mal à Arsenal une seconde fois juste avant la pause. Il a fait parler son sens du placement pour conclure de près, du pied droit, un splendide mouvement collectif.
Avant de s’offrir un triplé à la 61e en reprenant du bras gauche un centre de Sterling. Décisif lors de ses quatre dernières sorties, toutes compétitions confondues, Agüero compte désormais 14 buts en championnat. Seuls Mohamed Salah (16) et Pierre-Emerick Aubameyang (15) font mieux que lui. L’Etihad lui a offert une belle ovation à sa sortie à la 82e.
La classe de Güngodan
Quand il n’est pas blessé, Ilkay Gündogan est définitivement un joueur magnifique. Aligné à l’Emirates en récupérateur, comme le plus défensif des milieux lancés par Guardiola, l’Allemand a livré un récital. Avec et sans ballon. Si Kevin De Bruyne, David Silva et Bernardo Silva ont eux aussi brillé dans l’entrejeu, l’ancien maître à jouer du Borussia Dortmund a surnagé. Il a gratté des ballons, assuré les premières relances, guidé ses partenaires, cassé des lignes adverses sur une passe et distribué des caviars pour ses attaquants.
Un geste résume son immense classe et son énorme match: son petit ballon piqué pour Sterling à l’origine du deuxième but d’Agüero. Presque à l’arrêt, il a surpris toute la défense d’Arsenal avec cette merveille de passe. Seul bémol: un carton jaune récolté à la 65e pour simulation dans la surface adverse après un contact avec Shkodran Mustafi.
LES FLOPS
Iwobi fautif d’entrée
On joue seulement depuis 40 secondes lorsque Iwobi hérite du ballon aux abords de sa surface. Sous pression, le Nigérian a plusieurs solutions: servir Alexandre Lacazette qui est libre et ne se trouve qu’à deux mètres de lui, s’appuyer sur un coéquipier en retrait ou envoyer un long ballon devant pour ne pas mettre en danger son équipe. Mais au lieu de se décider rapidement, il tergiverse et laisse à Laporte l’opportunité de lui prendre le cuir. Le Français ne se fait pas prier et trouve Agüero pour l’ouverture du score.
Plombé d’entrée par cette erreur, Iwobi n’est ensuite pas parvenu à se rattraper. Positionné dans le couloir droit de l’attaque des Gunners, il n’a pas apporté le danger attendu. Trop effacé et rarement dans le bon tempo, il a manqué de justesse dans ses passes et ses (rares) centres n’ont rien donné. Emery l’a remplacé par Aaron Ramsey à la 68e.
Le nouveau calvaire de Lichtsteiner
La première saison de Stephan Lichtsteiner à Arsenal est décidément compliquée. Pour sa onzième apparition en Premier League, le Suisse a vécu un nouveau calvaire. Comme contre Liverpool (5-1) le 29 décembre dernier. Arrivé cet été pour apporter son expérience et encadrer les jeunes pousses d’Arsenal, après sept années passées à la Juve, Lichtsteiner ne répond pas aux attentes placées en lui. Sa passivité et ses erreurs de placement ont parfaitement été exploitées par les Cityzens, qui ont sans cesse cherché à jouer dans son dos ou à le provoquer en un-contre-un pour le pousser à la faute. Certes, Shkodran Mustafi, Nacho Monreal et Sead Kolasinac n’ont pas non plus brillé. Mais Lichtsteiner est celui qui est apparu le plus en difficulté.
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