La scène peut paraître anodine. Pourtant, elle a laissé des traces au sein du groupe France lors de l’Euro 2008. Cette année-là, Samir Nasri décide de s’asseoir à la place habituelle de Thierry Henry dans le bus des Bleus. Une attitude qui déplaît à quelques anciens, dont William Gallas, qui ne laisse pas le jeune joueur faire et le remet à sa place. Le début de l’inimitié tenace entre les deux hommes.
« Samir ne comprenait pas »
Plus de dix ans après cet épisode, Jean-Alain Boumsong explique cette brouille sur La Chaîne L’Equipe, dans un reportage consacré à la carrière de Nasri, et livre sa vision des choses: « Samir ne comprenait pas cela (ces reproches, ndlr) car il n’y avait pas de places attribuées. Et je peux aussi le comprendre. Mais il y a quelques susceptibilités à comprendre quand on arrive dans un groupe, et une certaine ancienneté à respecter. » Un début de conflit que juge aujourd’hui « ridicule » Patrick Vieira.
Menaces, intimidation, déclarations… la brouille entre Nasri et Gallas ira très loin. « J’ai avoué », rappelle Samir Nasri, à propos d’un coup de pression mis à son rival. « Si je recommencerais aujourd’hui? Je ne sais pas », poursuit-il.
C’est au cours de L’Euro 2008 que Samir Nasri va prendre la place normalement « réservée » à Thierry Henry dans le car… Jean-Alain Boumsong et Patrick Vieira reviennent sur cet épisode #lequipeENQUETE pic.twitter.com/s5lOyWIgdb
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La blague de Nasri qui ne passe pas pour Domenech
Juste avant la compétition, Nasri s’était déjà fait remarquer avec une blague pas forcément bien sentie, faisant croire à quelques joueurs qu’ils faisaient partie des sept recalés de Raymond Domenech pour l’Euro en allant taper à leur porte pour se faire passer pour le sélectionneur.
L’ancien coach des Bleus regrette aujourd’hui de n’avoir pas été mis au courant. « Il parait qu’il n’était pas le seul à avoir fait ça (…), raconte-t-il. Mais rétrospectivement, si je l’avais su, c’est sa porte que j’aurais fermée. Car on ne peut pas se comporter de manière aussi cruelle avec ses coéquipiers… »
«Je devais frapper à la porte des joueurs qui ne venaient pas à l’Euro 2008, Samir Nasri s’était amusé à frapper aux portes pour faire peur aux mecs, il était pas le seul…» Raymond Domenech #lequipeENQUETE pic.twitter.com/WlDhfWmfFP
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