La crainte s’est confirmée. Le Paris Saint-Germain va devoir se passer de Neymar, à nouveau touché au pied droit lors de la rencontre contre Strasbourg en Coupe de France, pour plusieurs jours voire semaines. Selon nos informations, il ne sera pas présent pour le match aller des huitièmes de finale de Ligue des champions contre Manchester United (12 février sur RMC Sport). L’an dernier, il avait manqué toute la fin de saison parisienne après une fracture du 5e métatarsien.
Des chiffres moins élevés sans Neymar
Cette saison, l’absence de Neymar a un impact statistique. Avec le Brésilien, le PSG a inscrit 72 buts en 23 matches, soit 3,1 buts/matches. Sans lui, le ratio redescend à 2,6 buts/matches (21 buts en 8 matches), ce qui reste largement au-dessus de la moyenne. Mais son absence se remarque plus défensivement. Avec lui, c’est 20 buts encaissés en 23 matches, soit 0,9 buts/matches, contre 3 buts encaissés en huit matches sans lui (0,4 b/m). Cela s’explique par la présence de Neymar dans toutes les rencontres de Ligue des champions jusque-là, où Paris a concédé 9 de ses 20 buts encaissés.
Au niveau des résultats, Neymar était présent lors des deux défaites parisiennes cette saison, contre Liverpool (3-2) en Ligue des champions et Guingamp (2-1) en Coupe de la Ligue. Si l’on comptait les matches de coupes comme des rencontres de championnat, les Parisiens tourneraient à 2,5 pts/match avec Neymar, contre 2,75 sans lui.
Mais des stats en trompe-l’oeil
Si l’impact de l’absence de Neymar ne se lit que peu dans les stats, il se voit sur le terrain. Et de plus en plus au fil de la saison avec l’évolution de son rôle sous Thomas Tuchel. De dynamiteur excentré, il a adopté un rôle plus central dans le jeu parisien. Ses deux premières absences, le 14 septembre et le 20 octobre, passent inaperçues (4-0 contre Saint-Etienne et 5-0 face à Amiens). Mais la période « faible » de décembre en Ligue 1, avec deux nuls contre Bordeaux et Strasbourg débute par la sortie de Neymar à la 57e en Gironde. Sans lui, le jeu parisien se grippe et Bordeaux égalise. Absent contre Strasbourg (1-1), Orléans (2-1) et Nantes (1-0), sa capacité à organiser et créer les décalages manque aux Parisiens, qui tournent au ralenti.
Pour affronter Manchester, Tuchel va devoir reconstruire son organisation offensive. L’an dernier, entre le match aller face au Real Madrid (1-3) et le retour (1-2), Unaï Emery n’avait procédé qu’à trois changements. Neymar, blessé contre Marseille entre-temps, avait été remplacé poste pour poste par Angel Di Maria, alors que Giovani Lo Celso était retourné sur le banc après le retour de Thiago Motta. Son choix le plus fort était le remplacement de Thiago Silva par Presnel Kimpembe en défense centrale. La structure parisienne était globalement restée la même. On imagine difficilement l’Allemand utiliser la même approche face à Manchester United.
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