La Fifa contre-attaque. Dans un communiqué publié vendredi soir, l’instance dirigeante du football mondial se défend face aux nouvelles révélations des Football Leaks, dévoilées par un consortium de médias européens dont fait partie Mediapart. Des révélations qui pointent notamment la proximité du président de la Fifa (depuis 2016) et ex-secrétaire de l’UEFA (2009-2016) Gianni Infantino avec le procureur suisse Rinaldo Arnold, régulièrement invité à des matchs ou manifestations de la Fifa. Ce dernier décrocherait aussi « son téléphone pour récolter des informations pour le compte de Gianni Infantino auprès du parquet fédéral suisse ».
Par ailleurs, selon les révélations des Football Leaks, Infantino aurait aidé le PSG à bénéficier d’un traitement de faveur de l’UEFA en 2014, quand lui et Michel Platini étaient en poste, dans le cadre du fair-play financier. Alors que le club parisien était sous le coup de sanctions, l’UEFA, avec ses deux patrons de l’époque, aurait « couvert » son « dopage financier » pour des « raisons politiques ». Pour la Fifa, les éléments publiés par le consortium de médias européens ont pour but de « discréditer la nouvelle direction de la Fifa, en particulier le président Gianni Infantino et la secrétaire générale Fatma Samoura ».
Pas de « violation de loi ou règlement »
« Il y a quatre semaines, un groupe de journalistes a adressé à la Fifa plusieurs centaines de questions, basées sur des courriels privés et internes et d’autres informations auxquelles des tiers avaient eu accès (illégalement). Malgré le fait que nous ayons répondu aux questions qui nous ont été posées de manière franche et honnête, certains médias ont décidé d’ignorer la plupart de nos réponses et de déformer à la fois les faits et la vérité dans le but de discréditer la Fifa. C’est évident », assure la Fifa dans son communiqué, qui se défend de tout agissement illégal.
« Il n’est pas surprenant que certains de ceux qui ont été démis de leurs fonctions, qui ont été remplacés ou qui sont malheureux continuent de répandre de fausses rumeurs et des insinuations sur la nouvelle direction. Nous sommes conscients qu’il y a des gens qui, frustrés, voudraient discréditer la Fifa, pour leurs propres raisons », poursuit la Fifa, qui avance « qu’AUCUN des « rapports » ne contient quoi que ce soit qui pourrait même, de loin, constituer une violation de toute loi, statut ou règlement. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un progrès incommensurable par rapport au passé et que la Fifa est fermement résolue à aller de l’avant ».
Infantino se défend également lui-même en expliquant qu’il « changer les choses, aller de l’avant et rassembler les gens afin de faire de meilleures choses » est « toujours un défi ». « Il m’a toujours semblé clair que je ferais face à une forte opposition, en particulier de la part de ceux qui ne peuvent plus profiter sans vergogne du système dont ils faisaient partie. Mais c’est la raison pour laquelle j’ai été élu et que, pour moi, il n’y aura qu’un seul objectif: améliorer et développer le football, dans le monde entier. Et aujourd’hui, je suis plus engagé et décidé que jamais de continuer à remplir cette tâche », détaille le patron de la Fifa.
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