Comme Hugo Lloris quelques instants avant lui, Didier Deschamps a répondu à la sortie médiatique de Laurent Koscielny. Dans une interview accordée au Canal Football Club dimanche, le défenseur d’Arsenal, blessé juste avant le Mondial, a mis en cause l’attitude du sélectionneur des Bleus à son égard. « Je me suis renseigné sur ce qu’il a pu dire. On parle d’un joueur qui a souffert parce qu’il n’a pas pu participer à la Coupe du monde. Je comprends cette immense déception que personne ne pourra lui enlever », a déclaré Deschamps à la veille de France-Allemagne en Ligue des nations.
« Après, quand il parle des relations, j’ai été surpris, comme l’ensemble de mon staff, a-t-il poursuivi. IIs lui ont tous envoyé des témoignages de soutien. Pour ma part, je l’ai appelé après sa blessure. Je l’ai invité à venir avec nous pendant la préparation du Mondial pour passer un peu de temps avec nous. La lettre qu’il a écrite a été un moment très fort. J’ai fait en sorte qu’il puisse venir à la finale dans l’avion présidentiel parce que je trouvais important qu’il soit là. »
« Pas mal de circonstances atténuantes »
Depuis le Mondial, le sélectionneur assure avoir contacté Koscielny à plusieurs reprises: « J’ai repris de ses nouvelles en septembre pour lui souhaiter un bon anniversaire et savoir où il en était. Ça je l’ai fait, j’aurais pu faire plus. J’ai échangé brièvement avec lui hier soir. Je ne vais pas rentrer dans les détails, il n’a pas eu de mes nouvelles depuis septembre. Après je fais la part des choses aussi. C’est quelqu’un qui a été blessé et qui est marqué à vie. Ça ne changera pas ce que je pense de ‘Lolo’ comme joueur et comme homme. Il a de belles valeurs. Quand l’émotion est aussi grande et profonde, c’est difficile de faire part des choses. »
Pas question de lui en tenir rigueur donc. « C’est quelqu’un que j’estime beaucoup, a appuyé Deschamps. Il a son ressenti. Certains diront bravo, d’autres dirons que ce n’est pas bien. Je ne suis pas là pour le juger, bien au contraire. Je le répète, on parle d’un joueur meurtri par sa vie professionnelle. C’était un objectif de fin de carrière pour lui. La déception est très lourde, ça laisse pas mal de circonstances atténuantes. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup et qui a été important pour l’équipe de France dans la période qui a précédé la coupe du monde. »
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