Alors que son autobiographie – intitulée « Between the Lines » – s’apprête à sortir à la fin du mois, Michael Carrick révèle quelques secrets de sa longue carrière au plus haut niveau. Des hauts, mais aussi des bas que l’ex-milieu de terrain, aujourd’hui coach, confesse pour la première fois, notamment dans une interview au Telegraph.
La finale de la Ligue des champions 2009, le traumatisme de Carrick
« J’ai quitté Rome, mais je ne pense pas que Rome m’ait jamais vraiment quitté. Quand je suis rentré chez moi, je me suis assis dans le jardin et je n’ai parlé à personne. Je ne pouvais pas. J’étais totalement engourdi. Le Barça m’a causé deux ans de dépression. Cette défaite a été le pire moment de ma carrière. »
Le 27 mai 2009 restera longtemps parmi les pires souvenirs de l’Anglais. La défaite en finale de la Ligue des champions face au FC Barcelone (0-2) des Thierry Henry, Carles Puyol et autres Lionel Messi laissera une trace indélébile dans l’esprit de Carrick. Et ce n’est pas le seul moment qui l’a affecté. 2009 et 2010 seront les « annus horribilis » du milieu de terrain.
« Je voulais juste que l’on me sorte de là »
En 2010 lors du Mondial en Afrique du Sud, le joueur cherche une porte de sortie. Trop stressé, trop anxieux, Carrick confesse: « Je voulais juste que l’on me sorte de là. Je luttais et en même temps je me disais: « mais qu’est-ce qui ne va pas chez toi? Tu n’as pas à t’inquiéter. » Je ne pouvais pas faire face à la pression, je ne sais pas pourquoi. Je n’avais parlé de ça à personne. Mes parents ne le savaient pas jusqu’à ce que je leur donne mon livre. » Sa carrière internationale s’est poursuivi jusqu’à l’âge de 34 ans même s’il n’avait plus jamais participé à un autre tournoi après avoir refusé d’être réserviste pour l’Euro 2012.
« La confiance, c’est juste un jeu de l’esprit »
Aujourd’hui coach assistant, Carrick sait que cette période difficile va lui permettre d’aider certains joueurs dans le doute. « C’est ce mot magique, la confiance », explique-t-il. « Cela vous montre l’influence qu’a votre esprit dans le sport de haut niveau, match après match. Ce sont des gains marginaux. Parfois vous vous sentez bien, vous voyez les choses avec lucidité. D’autres fois, vous avez le ballon et vous voyez 5 ou 6 choses autour de vous avant de prendre la mauvaise décision. La confiance, c’est juste un jeu de l’esprit. C’est quelque chose avec laquelle vous devez vous battre en tant qu’athlète. »
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