Le 4 mars dernier, la Fiorentina perdait son capitaine Davide Astori. Dans sa chambre à l’occasion d’une mise au vert à Udine, le défenseur de 31 ans était victime des suites d’un arrêt cardio-circulatoire de causes naturelles.
Quatre semaines plus tard, Jordan Veretout, son coéquipier à la Viola, revient sur ces heures sombres dans les colonnes du journal L’Equipe, publié ce samedi: « J’ai plus de souvenir de la veille. Avec Davide, on parlait, on rigolait ensemble. Avant les matches, un joueur doit parler devant le groupe. Et la veille, le soir, Davide était venu en me charriant, en me disant: ‘Jordan, t’as progressé en italien, c’est toi qui parleras demain.’ J’avais essayé de négocier en lui disant que je n’étais prêt (rires). Ça l’avait fait marrer. Davide, c’était un mec en or, sincèrement. C’était quelqu’un de souriant. Peu importe la langue, il y avait des mots de français, d’anglais, d’italien, des signes. Il faisait l’effort de venir vers toi. »
« On ne pouvait pas se regarder dans les yeux »
Quelques heures plus tard, Stefano Pioli, coach de la Fiorentina, vient annoncer la disparition d’Astori. Le milieu de terrain français de 25 ans, arrivé à Florence l’été dernier, raconte: « On va au petit déjeuner. On remonte dans nos chambres et là, il y a le coach (Stefano Pioli) qui frappe à chacune des portes. Et qui annonce la nouvelle… Sur le coup, tu n’y crois pas. Le mec, c’est un pote à toi, il est en bonne forme, tu le vois courir depuis des mois, et on t’annonce cela. Ce n’est pas possible, pas possible. »
« Il y a eu des pleurs puis pas un bruit, poursuit Veretout. On ne pouvait pas se regarder dans les yeux. Je me souviens du silence en fait, un gros silence. Pendant trois, quatre jours, tu n’en prends pas conscience. C’est trop dur à vivre. »
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