Il n’y a peut-être pas de suspense autour du PSG en L1, mais ça n’empêche pas d’observer les bonnes et les mauvaises choses. Et pour la deuxième fois de suite, difficile de trouver à redire à la prestation du PSG. Tuchel avait aimé 60 minutes contre Reims (4-1) mercredi, il a probablement tout aimé de son équipe à Nice. Sérieuse et appliquée du début à la fin, elle a tout maîtrisée. Nice avait prévu de jouer sans attendre devant son but. J’avais aimé la « décla » de Jallet cette semaine expliquant que tenter d’affronter le PSG en jouant vraiment ou l’attendre en mode « bus » ne changeait rien. Quoi qu’il en soit, Nice n’avait pas les armes. Si le PSG est impliqué, il domine et gagne. Les 8 victoires, la moyenne de buts, Neymar en feu, tout va bien à Paris. Tuchel soigne son début d’aventure en L1. Son labo tactique permanent fonctionne. Même Marquinhos a été bon au milieu! Ça bouge, ça vit et ça régale. Bon, c’est vrai qu’il faut se forcer pour ne pas repenser à Liverpool. Les records tombent de partout, mais comment les apprécier alors qu’une vilaine tâche vient forcément un peu les atténuer. Le piège se referme toujours. La prestation à Nice est excellente, mais on profite à peine car la tête divague toujours vers l’ailleurs, l’Europe.
L’Europe, justement, s’est d’un coup éloigné de l’OL. Le virage, le déclic de Manchester City. Il avait permis de « taper » l’OM, de bomber le torse, de laisser la crise filer à la poubelle. Et puis dans un original match du samedi soir pour Lyon, face à un Nantes malade, on revoit le bon match pourri estampillé « à la mode de Caen » (1-1). Genesio est en colère car il a revu les mêmes attitudes négatives. Très bien la colère, mais on fait quoi après? Qui est responsable de la motivation des joueurs? C’est quoi ce management à deux vitesses? Genesio joue très bien le sketch de la colère après les matches, mais c’est pas à lui de faire en sorte que ce genre de match joué à 50% par son équipe n’existe plus? En fait la question, c’est: qui manage vraiment le groupe? Le coach? Les joueurs eux-mêmes? Ou Aulas qui quand la crise couve vient remonter les bretelles de tous en mettant tout le monde face à ses responsabilités? Je penche vers la 3e solution.
Un Sainté séduisant
A Monaco, le problème semble aller au-delà du management. C’est tout le club qui est en train de couler. Une défaite de plus, un match face à Dortmund à venir, la saison s’annonce périlleuse. Jardim a perdu la clef, mais je me demande surtout s’il n’a pas surtout perdu la foi…
En face, il y avait un Sainté séduisant. Inexistants contre le PSG, les Verts ont ensuite enchaîné 3 victoires pour s’installer dans le haut du classement. Autant leur victoire à Toulouse avait été très opportuniste, autant celle devant Monaco m’a convaincu. Selnaes est un beau joueur de foot dont on parle peu, quant à Khazri, c’est le joueur fort sans qui rien ne se passe. Le peu habile Diony n’est là que pour lui faire de l’espace. Mais après tout si ça marche comme ça…
En tout cas si ça continue comme ça, il va falloir envisager Sainté comme un concurrent sérieux en haut du classement. Le top 5 ne semble pas, loin de là, un rêve délirant…
Le VAR et le hors-jeu
Pour finir, et parce qu’il y a longtemps que j’en ai pas parlé: le VAR! Moi j’avance. On m’a dit borné sur le sujet, que j’ai la prétention d’avoir étudié 10 fois plus que beaucoup de ceux qui en parlent, et j’ai avancé. Le concept de l’erreur manifeste? Pourquoi pas. C’est flou et ça ne veut pas dire grand-chose, exemple le péno sur Thauvin dans OM/Strasbourg (3-2), mais bon ok, il paraît que ça calme les gens! Le VAR est un pansement donc. Allez va pour l’effet placebo. Mais le révélateur de hors-jeu?? C’est manifeste ça? C’est un scandale pur et énorme! A moins d’un hors-jeu d’un mètre que même un non voyant verrait, c’est inadmissible de dire que le VAR sera justice dans les cas litigieux. Aucun technicien, aucun scientifique n’ose affirmer que l’outil est fiable. Cette allégeance à la machine est insupportable. C’est ça qui est fou. C’est d’accepter que la machine décide. Derrière il y a pourtant des hommes, mais comme il est derrière une machine, tout va bien. Certains voulaient l’uniformité, elle n’existe toujours pas. Qu’on aille voir vraiment ce que ça a apporté. Et qu’on fouille bien, parce qu’au final, on ne trouvera rien!
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