Les rencontres entre Lyon et Marseille sont souvent des spectacles sur la pelouse. Mais la rivalité dépasse parfois malheureusement le rectangle vert. Depuis plusieurs années, le choc est marqué des polémiques.
La finale de Ligue Europa a laissé des traces
Le dernier déplacement des Marseillais à Lyon n’était pas pour affronter l’OL. Le Parc OL accueillait la finale de Ligue Europa entre l’Atlético de Madrid et Marseille, remportée par les Espagnols (3-0). Les supporters marseillais chambrent avec un chant devenu célèbre: « Jean-Michel Aulas, on va tout casser chez toi. » L’avant-match est marqué par l’interpellation de 22 personnes, dont trois supporters lyonnais. Après la rencontre, le club lyonnais décide de déposer plainte pour des dégradations concernant notamment 105 sièges du Virage Sud, des néons, des distributeurs de papier dans les toilettes et une caméra de vidéo-surveillance selon l’OL.
Fin de match tendue en mars
L’animosité entre les deux clubs ne date pas d’hier, mais elle a été bien alimentée par la fin du match entre Marseille et Lyon, le 18 mars au Vélodrome. Après le succès sur le fil des Lyonnais (2-3), les esprits s’échauffent. Marcelo, Mouctar Diakhaby et Adil Rami sont séparés, alors qu’Anthony Lopes adresse une gifle à un salarié de l’OM. Le gardien lyonnais écopera de cinq matchs de suspension, après une première sanction fixée à trois matches. Rami a lui été suspendu trois matchs ferme, contre deux, dont un avec sursis, pour Marcelo et Diakhaby.
L’arbitrage au cœur des débats
« Il devrait bénir le fait qu’il n’y ait toujours pas l’assistance vidéo, sinon il serait quatrième et décroché », déclarait Rudi Garcia en mai dernier à propos de l’entraîneur lyonnais Bruno Genesio. Le coach olympien a été exaucé et l’assistance vidéo à l’arbitrage est en place cette saison. Les décisions arbitrales sont souvent au cœur de ses plaintes concernant l’OL. Comme pour la rencontre du 18 mars, où il juge, position discutable, que le but annulé de Mitroglou pour un hors-jeu de quelques centimètres était parfaitement valable.
@OL @lequipe @LFPfr Rudy est comme les philosophes il prêche pour essayer de transformer ses convictions en réalité : la vérité est qu’il ne pourra plus dorénavant utiliser ses polémiques douteuses contre les arbitres avec la VAR! https://t.co/ED7fJKVkD8
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) 9 août 2018
Le retour houleux de Valbuena
Le moment de tension récent le plus grave remonte à 2015. Lors de la 6e journée, Marseille reçoit Lyon. Le Vélodrome est chauffé à blanc par le retour de Mathieu Valbuena sous ses nouvelles couleurs lyonnaises. Conspué, insulté, une poupée à son effigie est même pendue en tribune. Alors que Marseille est mené 1-0 et réduit à dix après l’expulsion de Romain Alessandrini, la situation dégénère et des jets de projectile entraînent l’arrêt du match à la 61e. Anthony Lopes ramasse les bouteilles de bière qui traînent dans sa surface et Michy Batshuayi est touché par un fumigène. 23 minutes d’interruption avant la reprise du jeu. Marseille obtiendra finalement un match nul. Jean-Michal Aulas réclame un retrait de points, mais Marseille est finalement sanctionné par la fermeture du Virage Sud pendant deux matchs.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/ol-om-des-annees-d-incidents-et-de-polemiques-1528658.html