Après l’élimination face au Real Madrid, Unai Emery se demandait comment ses joueurs allaient réagir à cette énorme déception. Les victoires qui ont suivi (Metz, Angers et Nice) l’ont rassurées. Surtout la dernière sur la côte d’Azur après laquelle il s’est dit convaincu que les joueurs ne le lâchaient pas. Néanmoins, l’entraîneur espagnol sent bien que quelque chose s’est cassé avec une partie de son groupe. « Il sait que certains joueurs aimeraient le voir partir avant la fin de saison » explique un proche de l’équipe. Ca ne sera à priori pas le cas. A aucun moment, un dirigeant du club ne lui a signifié clairement qu’il ne serait plus l’entraîneur du PSG la saison prochaine. Il n’est cependant dupe de rien et sait bien que l’aventure parisienne va se terminer. Il doit faire le point avec la direction en fin de saison une fois que tous les objectifs seront remplis.
« Même si l’échec du Real a été dur à digérer, Unai reste focalisé sur les dernières échéances le plus professionnellement possible. Il veut gagner la Ligue 1 et les deux coupes nationales » confie un habitué du camp des loges. « Il veut partir sur une bonne note. Pour lui, le championnat est un objectif important de la saison. Il trouve qu’on ne donne pas assez de crédit à cette compétition, » poursuit cette source.
« Cette pression sur la Ligue des champions apporte de l’anxiété chez les joueurs »
Tout au long de la saison, Unai Emery a parfois trouvé les critiques injustes à son encontre, regrettant notamment la seule prise en compte des résultats européens sur les matchs couperets. L’un des problèmes centraux au PSG qu’il soulevait régulièrement lors des réunions avec son staff, c’est cette obsession de la Ligue des champions qui semble effacer tous crédits des victoires dans les autres compétitions. « Cette pression sur la Ligue des champions apporte de l’anxiété chez les joueurs » a-t-il un jour confié à l’un de ses adjoints.
Sa saison aura aussi été marquée par une solitude notamment médiatique. L’espagnol a donc tout fait pour créer du lien avec Antero Henrique, son supérieur hiérarchique. Même si leur relation n’a rien d’idyllique, elle est bien plus saine que celle qu’il avait avec le duo Létang-Kluivert qui se livraient une vraie guerre en coulisses.
Incertitude sur son avenir
A défaut de trouver un réel soutien en interne, Emery a pu compter sur les nombreux messages de ses paires de profession notamment Arsène Wenger qui a tenu à saluer son travail à Paris.
A trois mois de la fin de son contrat, Unai Emery ne sait pas vraiment de quoi son avenir sera fait. Un retour en Espagne semble naturel. Il n’est pas exclu non plus qu’il décide de prendre quelque mois de recul avant de replonger dans un projet.
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