Gratter deux points à l’OL et Monaco en battant Guingamp, la mission de l’OM ne semblait pas dingue. Mal en point, les Bretons avaient annoncé vouloir d’abord être solides, on pouvait donc s’attendre à un bon béton au Vélodrome. Sauf que Kombouaré, c’est pas vraiment le genre à mettre le bus. Ce qu’il voulait, c’était surtout un bloc bien compact et un mental à la hauteur de la situation. Sur la première période, il l’a eu. L’OM commence fort mais ça s’éteint vite. Guingamp résiste bien et place des contres. Avec plus de précision technique, Thuram, Benezet et Roux auraient pu faire mal à cet OM.
Un OM avec Gustavo derrière donc. Strootman, au milieu, est moins en vu que Sanson, très actif. L’ensemble est plutôt équilibré et assez terne. Le 0-0 est décevant pour l’OM, qu’on attend meilleur dans ses transmissions, dans la vitesse de son jeu.
Après la pause, Garcia change tout. On croit d’abord à un 4-3-3. Mais le milieu reste à deux avec Strootman et Lopez. Sanson monte d’un cran et décale Payet à gauche. Étonnant.
Mais comme à Monaco, les changements de Garcia payent. Le jeu est plus fluide. C’est pas extraordinaire, mais comme l’OM marque, tout semble mieux. Une touche en forme de corner, Thauvin met un bon coup de tête. 1-0.
Guingamp a disparu. Renoncement total.
Le résultat est définitivement bouclé quand Payet met un but sublime. De moins en moins présent dans le jeu, le capitaine de l’OM continue de bien tirer les corners et coups francs. Il marque une poignée de beaux buts dans une saison et marque ainsi les esprits… La délicatesse de son pied droit, ça on ne peut pas lui enlever.
Dans ce match, on a beaucoup de séquences moyennes mais paradoxalement des buts énormes. Après Payet, c’est Thauvin qui régale. Sans trop forcer, Marseille colle une belle raclée à un Guingamp totalement à la rue.
L’OM est désormais bien installé dans le haut du classement. Bien mieux à tous les niveaux que ses deux concurrents pour le podium : l’OL et l’ASM.
Plus tôt dans cette 5e journée, on a vu l’OL ne pas faire mieux que 2-2 à Caen. Une nouvelle contre-performance. On ne sait plus trop quoi dire sur Lyon. Le scénario se répète. L’équipe flanche mentalement, Genesio s’énerve, Aulas dit que ça va aller mieux… Cette fois, le « boss dépassé » a inventé un nouveau concept. Ce n’est donc plus le coach qui va remobiliser le groupe, mais le capitaine, Fekir ! Il l’a dit. Derrière un micro ou sur Twitter, je ne sais plus. Mais qui dirige quoi et qui dans ce club ? Déjà, avant de remonter les autres, Fekir doit penser à lui. Sa forme est incertaine et il affiche trop d’inconstance pour enfiler le costume du sauveur. Pour le reste, on comprend toujours aussi peu comment joue l’équipe. De toute façon, on peut retourner le problème dans tous les sens, avec Fekir, un seul schéma: 4-2-3-1. Et pour que ça tienne comme ça, le capitaine de l’OL doit être au top ! Et dans ce système, tout le monde a intérêt à être concerné à 100%. Les joueurs offensifs du club ne sont pas vraiment impliqués dans le travail tactique global, c’est le moins que l’on puisse dire ! Certains donnent l’impression de se croire bien supérieurs à ce qu’ils sont réellement. Un match à Caen, ça doit pas être assez bien. Ça tombe bien, l’OL a rendez-vous à Manchester mercredi. La Ligue des champions, c’est plein de lumière. Mais faut faire gaffe quand même parce que ça peut aussi ressembler à une fessée déculottée devant tout le monde.
L’autre club français concerné par la LDC ne va pas beaucoup mieux. Le mal est différent, mais il existe. Monaco reste en effet englué dans un début de saison médiocre. Ça prendra du temps, nous dit-on. Oui, on a bien compris. On regarde l’équipe, on voit les joueurs alignés, ça ne fait peur à personne. Même pas à Toulouse.
Dans les matchs du dimanche, j’ai bien aimé Nantes et Nîmes. Nantes pour ce que l’équipe essaye de faire. Je dis « essaye » car on est encore loin du compte. Clairement, l’intention est de jouer un bon et beau foot. Oui, je sais que pour certains, ça ne veut rien dire, mais pour moi et pas mal de gens, ça a du sens. Nantes essaye donc, mais face à des équipes placées bas et évoluant en contre, ça va être compliqué. On l’a vu face au 4-4-1-1 de Reims, ça manque globalement de précision technique. Nantes veut du jeu, mais ne peut pas toujours. Dans notre L1, c’est compliqué.
Nîmes fait autre chose. Et j’aime ça tout autant. C’est un foot simple plein de générosité et d’efforts. J’espère que les Nîmois pourront afficher ce visage jusqu’au bout. C’est une sorte d’exemple pour les petites équipes. « Vous êtes tous plus fort que nous a priori, et bien il va falloir nous le montrer… »
Le caractère, c’est ce qui reste primordial à mes yeux. Avant même la tactique, Nice en a montré vendredi. Ce rétablissement est mérité tant j’avais trouvé les résultats de leurs premiers matchs plutôt injustes. Rennes en a manqué. Lamouchi a dit que son équipe avait tout raté. C’est vrai. On a beaucoup parlé de ce club. Des joueurs « importants » ont signé. Ça doit jouer au foot, ça affiche des promesses… Et Rennes va devoir apprendre à vivre avec sa nouvelle ambition, son exigence.
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