12 mars 2017. Lorient-PSG, 29e journée de Ligue 1. Grâce à un csc de Benjamin Jeannot et un but de Christopher Nkunku, les hommes d’Unai Emery s’imposent ce jour-là sur la pelouse du Moustoir (2-1). Un match que n’ont pas pu oublier les supporters parisiens. Pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il s’agit de la première rencontre disputée par le club de la capitale après son cauchemar vécu à Barcelone (1-6) en Ligue des champions. Cette partie avait aussi été animée par le show Serge Aurier, qui avait mis huit minutes à entrer en jeu après avoir galéré à enfiler son short et ses crampons. Autre fait marquant de ce Lorient-PSG: l’apparition en fin de match d’Hatem Ben Arfa. La dernière sortie de l’international français en championnat.
Près d’un an et six mois après, l’attaquant de 31 ans pourrait bien à nouveau fouler une pelouse de Ligue 1 ce vendredi (19h). Arrivé à Rennes le 2 septembre après avoir été laissé libre par le PSG, il est susceptible de faire partie du groupe de Sabri Lamouchi pour le déplacement des Bretons à Nice, le club qui l’avait relancé en 2015 alors qu’il n’avait plus joué depuis quasiment un an. Lamouchi communiquera son groupe ce jeudi, mais il a déjà fait savoir en conférence de presse que Ben Arfa devait se tenir prêt. « Je le trouve mieux cette semaine que la semaine dernière. Sa volonté est énorme. Il va se fondre dans le Stade Rennais. Il n’a pas besoin de 90 minutes pour faire gagner son équipe », a-t-il glissé mercredi.
Rothen: « Il faut qu’il retrouve du volume »
Sa dernière phrase laisse entendre qu’une entrée en jeu de Ben Arfa à Nice fait sans doute partie des hypothèses les plus probables. Reste maintenant à déterminer où l’ancien Niçois peut le mieux laisser parler son incomparable talent au sein d’une équipe qui fonctionne plutôt très bien, avec sept points glanés lors des quatre premières rencontres. Depuis le début de la saison, Lamouchi n’hésite pas à jongler entre les systèmes, passant par exemple d’un 4-1-4-1 contre l’OM le 26 août à un 4-2-3-1 face à Bordeaux le 2 septembre. Sur le papier, placer Ben Arfa en soutien d’un attaquant s’apparente à la solution la plus naturelle, aussi bien dans un 4-4-2 que dans un 4-2-3-1. Cela pousserait Lamouchi à reculer Clément Grenier d’un cran pour l’installer à la récupération aux côtés de Benjamin André.
Benjamin Bourigeaud et Ismaïla Sarr s’occuperaient alors des couloirs, et Ben Arfa aurait les clés du jeu derrière Theoson Siebatcheu ou M’Baye Niang. « Quand tu sors d’une période où tu n’as pas joué, même si tu t’es entraîné, tu dois avoir un poste très axial. J’ai connu ça. Je sortais d’une saison quasi-blanche avant de signer à Bastia. Dans l’axe, Hatem pourra toucher beaucoup de ballons, se déplacer dans les petits espaces, sera capable d’éliminer sur une touche et de prendre de la vitesse balle au pied. Il aura aussi un peu moins de travail défensif à faire, avec moins d’efforts à produire que sur un côté. Il faut qu’il retrouve du volume », souligne Jérôme Rothen, membre de la Dream Team RMC Sport, convaincu qu’il ne faut pas brider Ben Arfa.
Lamouchi a « une petite idée »
« Une fois qu’il aura rejoué et pris confiance, il faudra lui donner de la liberté. Il excelle quand il part d’un côté pour se retrouver dans l’axe. Mais il faut attendre qu’il soit à 100% physiquement. Rennes pourrait alors jouer avec un milieu à trois, un attaquant axial et deux joueurs sur les côtés, dont Hatem », appuie Rothen. Dans un 4-3-3, avec Ben Arfa en électron-libre sur un côté, Lamouchi pourrait être tenté de densifier son milieu en faisant confiance au très prometteur James Léa-Siliki pour épauler André et Grenier. Sarr et Bourigeaud se retrouveraient alors en concurrence pour s’installer dans le couloir – à gauche ou à droite – non-occupé par Ben Arfa.
Le 4-3-1-2 cher à Claude Puel lors de son époque niçoise et qui allait si bien à Ben Arfa a en théorie moins de chances d’être appliqué par Lamouchi. Tout simplement parce qu’il forcerait sans doute ce dernier à envoyer Sarr, si précieux et virevoltant dans un couloir, sur le banc. « Il faut avoir le bon équilibre. On a des arguments offensifs. Mon objectif principal, c’est de faire en sorte que le Stade Rennais soit compétitif. Il faut que les joueurs soient au service du collectif », a insisté mercredi Lamouchi, bien conscient que voir évoluer des joueurs aussi techniques que Ben Arfa et Grenier fait fantasmer les supporters rennais: « Les deux peuvent jouer ensemble. J’ai une petite idée. » Réponse possible ce vendredi.
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