Gustavo Poyet a tout dit ce lundi dans Team Duga, sur RMC Le technicien uruguayen est notamment revenu sur les problèmes de Bordeaux lors des différents mercatos, qui minent le club depuis plusieurs années: « J’ai pris la décision de dire la vérité. Je pense qu’il y a des choses qui se passent depuis longtemps, peut-être même sur les deux, trois dernières années. On a eu beaucoup de problèmes sur le mercato même si quelqu’un au club disait que ce n’était pas la même chose avec Jocelyn Gourvennec. »
« Il ne faut pas oublier qu’ils ont fait deux achats de dernière minute (Cornelius et Karamoh en prêts, ndlr) car on a pas bien fait les choses avant. En tant qu’entraîneur, je sais que l’été est toujours le plus important mais on n’a rien fait. J’ai dit que je n’étais pas content mais on ne peut pas le dire, il faut mentir ! Et comme ça, ça continue de marcher comme ça marchait les dernières années. »
L’affaire Laborde
Gustavo Poyet est souvent apparu énervé contre les dirigeants à propos du mercato dans les conférences de presse. Mais le départ de Gaëtan Laborde, en marge du match retour face à Mariupol en 3e tour préliminaire, a rendu fou de rage le technicien uruguayen. Même s’il ne souhaite pas encore tout révéler en raison de la procédure en cours avec les Girondins, Poyet explique dans quelles conditions il a appris la non-présence de Laborde ainsi que la teneur des discussions avec une métaphore bien à lui.
« A Bordeaux, il y a beaucoup de problèmes. Des fois, il faut laisser passer des choses mais pas quand ça me touche personnellement. Professionnellement, j’accepte toutes les critiques. Il ne faut pas toucher à l’équipe, c’est le plus important. Même Gaëtan s’était préparé pour le match. Tout est prêt pour le match, un match très important, j’arrive à l’hôtel, monte dans ma chambre. Le délégué vient me dire que Gaëtan n’est pas là et que sa clé est restée à la réception », assure Poyet.
« Duga, je vais t’expliquer différemment pour pas évoquer les choses confidentielles. On se met d’accord tous les deux pour que je puisse venir chez toi. Je te fais un texto pour te dire on était d’accord hier, ce soir je viens chez toi. Et là tu me dis non, ce soir tu ne peux pas venir, j’ai quelque chose à faire. Je te réponds: ‘Mais pourtant on était d’accord, moi je viens, j’ai déjà acheté la bouteille de vin.’ Même si tu me répètes que tu ne peux plus me recevoir, je viens quand même chez toi car on était d’accord avant. Pour revenir sur le cas Laborde, deux fois j’ai dit ‘non, il ne part pas car il joue demain soir’. L’attachée de presse qui a mis en ligne le groupe de joueurs convoqués sur internet, elle ne savait pas. Le délégué qui est monté dans ma chambre ne savait pas. Les autres joueurs ne savaient pas non plus. Moi je ne savais pas, personne ne savait ! » déclare-t-il au micro de Team Duga.
Poyet met en cause les dirigeants bordelais
« L’affaire Laborde, c’est la fin. Je n’ai pas parlé de tout ce qu’il s’est passé avant. Un des gros problèmes, c’est que les dirigeants bordelais peuvent parler par derrière. Ils parlent à la presse, à Sud-Ouest, à L’Equipe, mais personne ne sait qui c’est. Il y en a un qui parle à Sud-Ouest et l’autre sur L’Equipe avec des ‘informations confidentielles’. Pour savoir qui a fait ça, il faut demander aux journalistes. Il faut vous demander à vous. Est-ce que tu peux croire une seconde que l’on m’a proposé 30 joueurs et que je n’en ai pas pris un seul? (Rires) Qui c’est? Pour le dirigeant, je sais qui c’est mais ça reste confidentiel. Pour l’instant, j’attends, je ne sais pas ce qui va se passer car il y a des avocats au milieu. Quand ça sera vraiment fini, je pourrai parler ou non. Je n’ai rien signé pour le moment. »
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