Les gardiens: assumer la cohabitation Areola/Buffon
A 40 ans, Gianluigi Buffon s’est lancé un nouveau – dernier? – défi en rejoignant un club à l’histoire et au standing encore bien inférieurs à ceux de la Juventus de Turin. La légende italienne est tout à fait disposée à partager les feuilles de match avec Alphonse Areola et la cohabitation entre les deux gardiens se passe bien pour le moment, Buffon assurant l’intérim pendant les vacances du récent champion du monde, Areola reprenant la main pendant les deux matches qui ont précédé la trêve internationale. Mais le Français prend de plus en plus d’épaisseur et son excellente prestation lors de sa première cape face à l’Allemagne prouve sa capacité à briller dans les grands matches. Reste à savoir qui Thomas Tuchel préfèrera aligner dans les matches qui comptent et comment le gardien écarté réagira. En Ligue des champions, c’est simple, Buffon est suspendu les trois premiers matchs.
La défense: réussir la transition à 3
C’est le grand ajustement tactique opéré par Thomas Tuchel depuis son arrivée. Face à Angers, l’Allemand a mis en place un 3-4-3 que l’on avait plus vu sur les bords de Seine depuis une expérimentation manquée par Laurent Blanc face à Manchester City en quarts de finale de la Ligue des Champions 2016. Une telle tactique demande des automatismes que les Parisiens n’ont pas encore et n’a pas été une franche réussite face à Angers, malgré la victoire (3-1). Les performances individuelles de Thilo Kehrer et de Marquinhos, placé au milieu de terrain, ont notamment été pointées du doigt. Mais si la mise en place tactique de Tuchel fonctionne, elle offrirait une nouvelle arme au PSG, trop souvent enfermé dans son immuable 4-3-3.
Le milieu: éviter la panne sèche
Avec les départs de Javier Pastore et Giovani Lo Celso, ainsi que la retraite de Thiago Motta, le PSG a démarré la saison avec un milieu de terrain bien amoindri. D’autant que Marco Verratti, souvent sujet aux pépins physiques ces dernières saisons, n’a pas encore disputé une seule minute depuis la reprise. Cette pénurie a contraint Tuchel à placer Marquinhos aux côtés d’Adrien Rabiot face à Angers et Nîmes, pour un résultat pas vraiment concluant. Angel Di Maria et Julian Draxler pourraient être amenés à renforcer l’entrejeu. Thomas Tuchel devra quoiqu’il en soit veiller à bien
répartir les temps de jeu pour ne pas se retrouver avec des milieux en bout de course au printemps. Lassana Diarra et Christopher Nkunku devraient avoir un rôle essentiel dans cette rotation. Thomas Tuchel sera l’invité de Breaking Sport ce lundi 10 septembre
L’attaque: gérer les egos
Avec Edinson Cavani, Kilian Mbappé et Neymar, Thomas Tuchel possède l’un des trios les redoutables d’Europe. Vitesse, aisance technique, grinta, efficacité, les trois attaquants disposent d’une palette complète et, sauf pépin physique, constitueront le fer de lance du PSG. Ici, le rôle de l’entraîneur allemand sera davantage de gérer les caractères parfois volcaniques de ses stars. Si l’état d’esprit souvent irréprochable de l’Uruguayen ne fait pas vraiment de doute, celui de Neymar est parfois plus imprévisible, à l’image de « penaltygate » de la saison passée. Le Brésilien apprécie être en pleine lumière et, à sa droite, une ombre commence doucement à s’agrandir. Champion du monde, lancé d’une course effrénée au Ballon d’Or (autre objectif de Neymar), Kilian Mbappé commence à marcher sur les plates-bandes de son coéquipier, même s’il s’en défend. Gérer les egos, c’est bien l’éternelle problématique qui se pose aux différents entraineurs du PSG, et Thomas Tuchel ne fera pas exception à la règle.
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