Il y a deux groupes de la mort cette année en Ligue des champions (compétition à suivre en exclusivité sur RMC Sport). Il y a le C (PSG, Naples, Liverpool, Etoile Rouge de Belgrade) et il y a aussi le B. Dans ce groupe, on retrouve le FC Barcelone, Tottenham, le PSV Eindhoven et l’épouvantail du dernier chapeau, l’Inter Milan. Les choses sérieuses commencent le 18 septembre, avec un intéressant Barcelone-PSV. Ce sera l’occasion de retrouvailles entre les champions d’Espagne et Mark van Bommel.
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Un Néerlandais de plus dans la longue tradition du Barça
Cet été, l’ancien milieu de terrain a repris le poste d’entraîneur des champions des Pays-Bas en titre, en remplacement de Phillip Cocu, parti à Fenerbahçe. Le tirage au sort a voulu que pour son premier match européen dans le costume de coach, Mark van Bommel ait droit à une visite au Camp Nou, un stade qu’il a bien connu.
En 2005, après une campagne de C1 exceptionnelle où le PSV a atteint les demi-finales, le capitaine du club néerlandais répond à l’appel du Barça. C’est tout fier qu’il rejoint les Catalans, de retour au sommet en Espagne et de nouveau ambitieux au niveau européen. Van Bommel s’inscrit alors dans la tradition des Bataves des Blaugrana.
Le pionnier, le plus illustre et le plus influent, c’est bien sûr Johan Cruyff, arrivé en 1973 depuis l’Ajax Amsterdam. L’école amstellodamoise donnera aussi au Barça Johan Neeskens, les jumeaux Frank et Ronald de Boer, Patrick Kluivert (via l’AC Milan), Edgar Davids (via la Juventus), plus récemment Jasper Cillessen… Mais le PSV a aussi fourni le FC Barcelone en pépite: Ronald Koeman, l’homme du titre européen de 1992, les Brésiliens Romario et Ronaldo, Phillip Cocu, Boudewijn Zenden… et donc Mark van Bommel.
Une seule saison en Blaugrana et puis s’en va
En cette saison 2005-2006, Mark van Bommel est donc à Barcelone. Sous les ordres de Frank Rijkaard, le Néerlandais trouve du temps de jeu avec les blessures d’Edmilson et de Thiago Motta. Ses performances sont bonnes, mais il ne s’impose pas comme une option durable dans le milieu à trois le plus souvent avec Deco et Xavi. D’autant plus qu’un jeune joueur issu de la Masia a percé et s’impose de plus en plus comme un titulaire en puissance: un certain Andrés Iniesta.
Le jeu dur de l’ancien d’Eindhoven, qui faisait merveille au PSV, ne sied pas vraiment à la tactique barcelonaise. Illustration parfaite avec la finale de la Ligue des champions contre Arsenal. Malgré leur supériorité numérique, les Catalans sont menés au score et le milieu à trois Deco-Edmilson-Van Bommel ne s’en sort pas. Dès la pause, Rijkaard sort Edmilson et intègre Iniesta pour fluidifier le jeu. Et à l’heure de jeu, c’est Van Bommel, pas ravi, qui cède sa place à Henrik Larsson. L’histoire donnera raison à l’entraîneur: l’attaquant suédois envoie Samuel Eto’o au but pour l’égalisation avant de servir Juliano Belletti pour le but du sacre (2-1).
La saison terminée, Mark van Bommel peut être satisfait: il a joué et il a gagné deux titres, la Liga et la Ligue des champions, avec ce Barça tout-puissant. Mais l’épisode de la finale du 17 mai au Stade de France a marqué un tournant. « Celui qui a inversé la tendance, c’est Andrés Iniesta quand il est entré. Van Bommel était bon mais quand Iniesta est entré en jeu et a commencé à tourner autour de tout le monde… Après une heure de jeu, je n’arrivais plus à le suivre. Iniesta m’a tué », a confié à Barca TV Thierry Henry, Gunner à l’époque et futur Blaugrana. Mundo Deportivo, le journal proche du FC Barcelone, assure qu’Andrés Iniesta n’a pas apprécié d’être remplaçant au coup d’envoi, tandis que Mark van Bommel n’a que peu goûté sa sortie précoce.
Plusieurs retrouvailles avec le Bayern et le Milan (et un geste polémique)
Un peu à contre-coeur, Mark van Bommel plie bagages au bout d’un an seulement. La montée en puissance d’Andrés Iniesta et les performances de Deco et Xavi obstruent son avenir en Catalogne. Mais un beau défi l’attend. Le Bayern Munich, qui vient de perdre Michael Ballack à Chelsea, cherche un nouveau patron pour son entrejeu. C’est ainsi que le Néerlandais rejoint le géant allemand durant l’été 2006.
Après son année au Barça, Mark van Bommel recroisera la route de son ancien club et d’Andrés Iniesta. D’abord, le Batave se rappelle au bon souvenir des socios catalans dès sa première année à Munich. En huitième de finale aller de la Ligue des champions 2006-2007, Van Bommel inscrit en fin de match un but déterminant sur la pelouse du Real Madrid (défaite 3-2) et célèbre ça en faisant… des bras d’honneur. Il sera expulsé au match retour mais éliminera quand même les Merengue (victoire 2-1) grâce à la règle du but à l’extérieur. Son but à l’extérieur. A Barcelone, on applaudit bien sûr.
Les vraies retrouvailles ont lieu lors des quarts de finale de la Ligue des champions 2008-2009. A l’aller, Barcelone châtie le Bayern Munich et son capitaine Mark van Bommel (4-0, puis 1-1 au retour). La série Van Bommel-Iniesta connaît une suite lors de la finale de la Coupe du monde 2010, quand le milieu espagnol offre le titre à l’Espagne face aux Pays-Bas (1-0 a.p) et fustige les multiples fautes et tacles rudes des Néerlandais, Van Bommel en tête.
Nouvelles retrouvailles en C1, cru 2011-2012. Après cinq saisons en Bavière, Mark van Bommel s’offre une pige à l’AC Milan. En phase de groupe, les Rossoneri vont chercher le nul au Camp Nou (2-2). Mais lors du second match, à San Siro, c’est le Barça qui s’impose (2-3) grâce à un but notamment de Mark van Bommel… contre son camp. Les deux clubs se retrouvent encore en quarts de finale; Barcelone passe encore (0-0, 3-1) alors que Milan est privé de Van Bommel, blessé. Prochains épisodes: dès le 18 septembre en Catalogne avec Barça-PSV, puis le 28 novembre pour la deuxième manche au Philips-Stadion.
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