Les titis parisiens ont peiné
La confiance aveugle de Thomas Tuchel en ses jeunes pousses a peut-être touché ses limites samedi. Les titis parisiens ont joué à l’envers sur le terrain de Guingamp (3-1). Dans l’euphorie d’une préparation estivale enivrante où ils ont accaparé les premiers rôles, les jeunes joueurs du Paris Saint-Germain pensaient pouvoir enchaîner. Mais les premières difficultés rencontrées contre des Guingampais saignants et engagés en première période ont contrarié leur ascension. Révélation de la période estivale, le latéral droit Colin Dagba, aligné à un poste inhabituel sur le côté gauche, est clairement fautif sur le premier but.
Trop attentiste après un mauvais contrôle de la poitrine, il a permis à Coco de servir Nolan Roux, auteur de sa première réalisation avec l’EAG (20e). Fragilisé par son hésitation, Dagba a ensuite sombré et relevé quelque peu la tête au retour des vestiaires. Isolé en pointe, Timothy Weah n’a touché que huit ballons en première période. Un maigre bilan qui a mis en relief la prestation indigente des joueurs de Thomas Tuchel, dont certains éléments manquaient clairement de caisse physiquement, à l’image de Thomas Meunier.
Kylian Mbappé a tout changé
Le retour de Kylian Mbappé, l’événement de cette journée en Ligue 1, était très attendu. Il a répondu bien au-delà des attentes suscitées par la nouvelle dimension de l’attaquant. L’apparition de Kylian Mbappé sur la pelouse du Roudourou est intervenue dès le retour des vestiaires, preuve, s’il en fallait, que Thomas Tuchel n’hésitera pas à opérer des choix forts quand les vents seront contraires. L’entrée en jeu de l’attaquant champion du monde a coïncidé avec la meilleure période du PSG, qui a basculé en 4-2-3-1 en seconde période.
Puissant et intense, Kylian Mbappé a proposé des relais à ses coéquipiers, débordé quand il le fallait, et mis le feu à la défense bretonne. Il a redonné de l’envie et insufflé le zeste de confiance qui manquait à ses partenaires. Décisif sur le penalty qui amène l’égalisation de Neymar (53e), Mbappé a plié la rencontre en moins de dix minutes. D’un plat du pied droit exécuté avec beaucoup de sérénité (82e), pour commencer, puis sur un piqué, toujours du pied droit, d’une justesse incroyable (90e).
L’absence du VAR aurait-elle pu tout changer ?
Difficile à dire, mais son utilisation a considérablement pesé sur le cours de la rencontre. Alors que le PSG était malmené et au bord du gouffre au plus fort de la tempête en première période, l’arbitre Clément Turpin a annulé le second but inscrit par Nicolas Benezet (25e). Après une longue période de réflexion et d’échange avec ses assistants vidéo, l’arbitre français a finalement décidé de remonter le fil de l’action.
Sur celle-ci, Marcus Thuram devance la sortie de Gianluigi Buffon, impeccable par ailleurs, pour centrer au premier poteau vers son coéquipier. Démarqué, Benezet parvient à marquer de la tête dans le but vide. Mais il a malencontreusement crocheté le jeune latéral parisien revenu à toute allure pour défendre. Si la décision d’annuler le but peut paraître sévère, elle est tout à fait justifiée.
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