A Marseille, on met en avant les provocations des Lyonnais, au lendemain des incidents qui ont entaché la fin de match entre les deux Olympiques dimanche au Vélodrome. Après leur victoire 3-2, quelques joueurs de l’OL sont accusés d’avoir chambré « en mimant quelques bisous et en invitant les Marseillais à regarder le score de la rencontre ». Sans parler de ce maillot brandi par Marcelo face aux tribunes phocéennes, juste avant de rentrer dans le tunnel.

Rami et Mandanda « dans un état second »

Un geste qui a fait dégénérer la situation. « Je n’ai jamais vu Adil Rami et Steve Mandanda aussi énervés, ils étaient dans un état second. Steve criait, mais il a rapidement repris ses esprits et il était ensuite très calme à la sortie du vestiaire », raconte un proche du groupe marseillais, présent au milieu des échauffourées.

Dans le tunnel, Rami a notamment tenté d’en découdre avec Marcelo, mais les deux hommes ont été séparés par des membres des deux staffs. Docteurs, kinés, intendants, stadiers, membres de la sécurité, tous ont en effet tenté de s’interposer au milieu de la mêlée. De Rudi Garcia, côté marseillais, qui crie à son adjoint Rani Berbachi: « Prends Lucas, prends Lucas! », pour éviter qu’Ocampos ne dérape. Jusqu’au docteur de l’OL, Christophe Baudot, qui hurle des « Au vestiaire! Au vestiaire! » aux joueurs lyonnais les plus téméraires Diakhaby et Marcelo en tête.

« On s’est trompé de combat. Sur le moment, je n’avais pas envie de me calmer. C’est vrai qu’ils chambrent trop, ils ne respectent pas l’adversaire. Mais les matches doivent se gagner sur le terrain et pas en dehors », a reconnu Mandanda, le premier à sortir pour s’exprimer en zone d’interviews.

Les Lyonnais chargent Adil Rami

Les Lyonnais, eux, visent le comportement de certains joueurs de l’OM, et notamment celui d’Adil Rami: « L’attitude de Rami a mis le feu aux poudres. Marcelo a pris un coup de coude dans la figure. Ensuite, il a juste indiqué à Rami, qui lui proposait de se battre à l’intérieur, que ce n’était pas le sujet. Marcelo a rappelé Rami à la raison car il était fou furieux après la défaite. Le maillot brandi? Il ne fallait pas faire de déclarations disant qu’on va nous exploser… (en référence à la sortie de Zambo-Anguissa dans La Provence, ndlr). »

Les délégués de la LFP ont demandé dès dimanche soir les vidéos dans le cadre de leur enquête sur ces tensions d’après-match. Les dirigeants de l’OM sont également en train de récupérer et d’analyser toutes les images qui peuvent être mises à leur disposition pour savoir quelles attitudes, quelles insultes ou quels gestes sont condamnables.

Lopes a donné une claque à un intendant de l’OM

L’OM se dit en tout cas « étonné » par les déclarations de Jean-Michel Aulas, qui a dénoncé en zone mixte le comportement de certains stadiers envers Mouctar Diakhaby, remplaçant pour ce choc. « Ce sont des accusations graves, on est en train de vérifier cela », confie un dirigeant phocéen. Les Marseillais sont en revanche persuadés d’une chose: l’attitude d’Anthony Lopes n’était exactement celle que le gardien lyonnais a décrit après la rencontre. « En l’absence de Nabil Fekir, j’ai le brassard et c’était mon rôle d’aller rattraper Marcelo dans la mêlée. On a dit que Rami avait tapé Marcelo et c’est mon devoir de protéger mes coéquipiers. Cela s’est fini assez tragiquement, on avait juste à rentrer au vestiaire tranquillement et fêter la victoire tous ensemble », a déclaré l’international portugais.

Sauf qu’une vidéo montre Lopes, retenu par l’entraîneur des gardiens Grégory Coupet, en train de donner une claque à un intendant de l’OM (Walid Baaloul), au cœur de la confusion. « C’est facile de faire l’innocent à la fin du match. Mais Lopes n’est pas tout blanc et il nous semble qu’il est coutumier du fait », glisse une source marseillaise.

« A aucun moment, nous avons eu peur », assure un membre du staff lyonnais

A Lyon, on souhaite désormais relativiser ces débordements. Un membre du staff de l’OL l’assure: « Il y a eu un excès d’énervement suite au contentieux entre Marcelo et Rami. On a entendu beaucoup d’insultes verbales mais à aucun moment, nous n’avons eu peur. Il y avait beaucoup d’adrénaline, on était tous à cran mais tout s’est calmé dès qu’on a franchi la porte du vestiaire, avec notamment les mots de Bruno Genesio et du président (Jean-Michel Aulas) qui nous ont félicité pour la victoire. Tout en nous disant de ne pas en rajouter. »

http://rmcsport.bfmtv.com/football/ce-qu-il-s-est-passe-lors-des-echauffourees-entre-marseillais-et-lyonnais-1399494.html

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.