Invité de « Rothen s’enflamme » sur RMC ce lundi, le Prince Albert II de Monaco confie que la Principauté n’envisage pas d’augmenter ses parts dans le club. Il valide la gestion de l’actuel propriétaire Dmitry Rybolovlev, tout en reconnaissant que le projet a bien changé.
Monaco fêtera, en décembre prochain, un anniversaire spécial: celui des dix ans de l’arrivée de Dmitry Rybolovlev, comme actionnaire principal du club. L’homme d’affaires russe avait profité, en 2011, de l’ouverture du capital du club par la Principauté pour acquérir 66,67% des parts. Une décision que ne regrette pas le Prince Albert II, qui détient toujours 33,33% des parts par l’intermédiaire du gouvernement monégasque. Supporter toujours assidu mais moins présent au stade, il entretient des relations proches avec Rybolovlev. « On se voit régulièrement, confie-t-il ce lundi dans « Rothen s’enflamme » sur RMC. Il a un emploi du temps qui amène à ce qu’il s’éloigne de Monaco mais on a des contacts réguliers. »
Le Prince valide les prises de décision des dirigeants, même s’il reconnaît que la politique du club a pris un nouveau virage avec le trading érigé comme modèle. « C’est un projet sensiblement différent de ce qu’on avait pu faire dans le passé, c’est l’évolution du football mais aussi des coûts liés au maintien d’une équipe parmi l’élite, remarque-t-il. C’est très difficile, on a plus de 30% (de parts, ndlr), on arrive à avoir une certaine influence sur certaines choses. Mais après, on ne peut pas intervenir au jour le jour et je ne le souhaite pas non plus. Il faut toujours trouver des compromis pour que la gestion d’un club comme Monaco puisse être positive. Je regrette qu’on n’arrive pas à garder certains joueurs pendant plusieurs années. Mais c’est, malheureusement, l’évolution du football professionnel. »
Il ne regrette pas non plus d’avoir cédé les parts de la Principauté dans le club, dix ans plus tôt. « Ça aurait été déraisonnable (de les garder), poursuit-il. Je ne pouvais pas envisager ça, j’en ai parlé avec le gouvernement et les gens impliqués du club. C’était la seule option qui se présentait à nous. Ça aurait été extrêmement déraisonnable pour la Principauté de maintenir l’actionnariat tel qu’il était avant. »
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« Il y a eu des erreurs de faites mais le club marche dans une bonne direction »
Le Prince Albert II n’imagine pas un retour plus important dans le capital du club à court terme. « Cette réflexion ne s’est pas présentée jusqu’à maintenant, poursuit-il. Si elle se représente, nous y réfléchirons. Vu les budgets en présence, ce sera de toute façon, très difficile. » En attendant, il assure toujours porter « la parole de l’actionnariat, de la petite part que nous avons dans le club » auprès des décideurs en place. « Les dirigeants ont toujours été très courtois, bienveillants, conclut-il. Ils ont toujours écouté ce qu’on avait à dire. C’est une entente cordiale qui, j’espère, est constructive. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu des erreurs de faites. Le club marche dans une bonne direction. On espère aussi qu’il y aura des résultats au bout. »
Pour l’avenir, le Prince Albert II espère que Louis Ducruet, son neveu, actuellement en poste à Notthingam Forest (au recrutement international) après être passé par la cellule de recrutement de l’ASM, aura un rôle au club. « Louis Ducruet est un garçon qui a beaucoup de qualités, explique-t-il. Il avait une place intéressante à l’ASM. C’était une bonne idée qu’il fasse son expérience ailleurs. Malheureusement, la Covid est arrivée et il n’a pas été aussi présent en Angleterre qu’il aurait pu l’être. Mais il poursuit cette aventure et cet apprentissage qui va mieux le former pour le futur. Je suis sûr qu’il reviendra un jour à Monaco. »
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