Javier Tebas, président de la Ligue de football espagnole, explique son acharnement contre les clubs-Etats comme le PSG qu’il accuse de ne pas respecter les règles du fair-play financier, en voie de changement.

Javier Tebas ne lâche pas le PSG, ni tous les autres clubs-Etats, comme Manchester City (il cite aussi Almeria, club de D2 espagnole détenu par un fonds d’Arabie saoudite). En visite au Sportel de Monaco, le président de la Ligue de football espagnol a accordé une interview à L’Equipe dans laquelle il assure être en mesure de prouver le détournement, par le PSG, des règles du fair-play financier, en passe d’être assoupli. Il assure ne pas faire de fixation sur le club français par jalousie après les départs de la Liga de Neymar et Messi pour rejoindre ses rangs.

« Al-Khelaïfi et Labrune sont rapides pour me critiquer, pas pour me répondre »

« C’est se mentir à soi-même de penser cela, promet-il. Je critique le PSG car il ne génère pas l’argent pour avoir l’effectif qu’il a. Cela provoque une distorsion de concurrence dans l’économie du football européen. Cela ne correspond pas à du sponsoring réel. Comment le PSG peut nous expliquer qu’il a un effectif d’une valeur de quasiment 600 millions d’euros? S’il gagne la Ligue 1, il ne va pas gagner plus de 45 millions d’euros… C’est impossible. J’ai invité le président du PSG (Nasser Al-Khelaïfi, ndlr) et celui de la Ligue française (Vincent Labrune) pour leur montrer les chiffres que nous avons et où sont les irrégularités. Ils ne m’ont pas répondu. Ils sont rapides pour me critiquer, pas pour me répondre. »

« Je peux montrer, chiffres à l’appui, les tricheries vis-à-vis du fair-play financier, qui n’a pas encore été changé, poursuit-il. Avant Messi, le PSG avait un sponsoring 40 % plus important que celui de Manchester United… Il y a une valeur de marché… Que Messi et Neymar restent au PSG, ça m’est égal. C’est seulement que tout cela fait beaucoup de mal au football européen. Je ne suis pas le seul à le dire. Le PSG a échappé à une sanction pour un vice de procédure, pas sur le fond. »

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En mars 2019, le Tribunal arbitral du sport avait donné raison au PSG en indiquant que la chambre d’instruction du contrôle du fair-play financier avait trop tardé avant de réexaminer le dossier, après la demande de la chambre de jugement en septembre 2018.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1/tebas-assure-pouvoir-montrer-les-tricheries-du-psg_AV-202110070030.html

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