Parmi les décisions prises après les incidents survenus lors de la rencontre entre Nice et l’OM, la commission de discipline de la LFP a décidé d’infliger deux matchs de suspension à Alvaro Gonzalez et un match de suspension avec sursis à Dimitri Payet.
Les décisions étaient très attendues. Deux semaines après les incidents survenus lors de la rencontre entre Nice et l’OM, qui avait été arrêtée à 1-0, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel a rendu son verdict ce mercredi. Le match sera à rejouer sur terrain neutre et à huis clos, et Nice a en plus écopé d’un retrait de deux points dont un avec sursis, et de trois matchs à huis clos, dont celui face à Marseille. Un de ces matchs a déjà été purgé contre les Girondins de Bordeaux. Trois acteurs de ce match ont par ailleurs été sanctionnés. Pablo Fernandez, préparateur physique de l’OM, est suspendu de banc de touche, de vestiaire d’arbitres et de toutes fonctions officielles jusqu’au 30 juin 2022.
Pourquoi Alvaro et Payet sont sanctionnés
Cet adjoint de Jorge Sampaoli avait été aperçu sur plusieurs vidéos en train de donner un coup de poing à un supporter des Aiglons lors de l’envahissement de terrain. Alvaro Gonzalez et Dimitri Payet, qui avaient fait le déplacement à Paris pour être entendus par la commission de discipline, ont eux aussi été épinglés : deux matchs ferme de suspension pour l’Espagnol, un match de suspension avec sursis pour le Français. Alvaro avait pris part aux échauffourées, en envoyant notamment un ballon dans la tribune des ultras et en adressant à un doigt d’honneur à la Tribune Populaire. Payet, lui, avait reçu une bouteille dans le haut du dos. Après être tombé au sol, il s’était rapidement relevé avant de renvoyer la bouteille dans le virage sud. Puis une deuxième.
Cette réaction avait renforcé la colère des supporters, qui avaient envahi la pelouse. Le Réunionnais avait été agressé dans la foulée par un supporter, qui avait cherché à l’atteindre d’un coup de pied. « Les comportements de Payet et Alvaro nous sont apparus comme étant sanctionnables sur le plan disciplinaire. La sanction à l’encontre de Payet tient compte du fait qu’il a été touché par un projectile et un coup de pied d’un spectateur. Ce qui n’a pas été le cas d’Alvaro Gonzalez », a commenté ce mercredi soir Sébastien Deneux, président de la commission de discipline.
Payet avait été ciblé par les supporters
Le 22 août, le match entre Nice et Marseille, comptant pour la troisième journée de Ligue 1, avait été stoppé à la 75e minute de jeu, Payet ayant été la cible de supporters niçois alors qu’il s’apprêtait à tirer un corner. Des dizaines de supporters niçois avaient alors envahi la pelouse, provoquant une bagarre générale entre supporters, joueurs des deux équipes et membres des staffs. Les Aiglons menaient 1 à 0 au moment où ces graves incidents avaient éclaté. Après plus d’une heure et demie d’interruption, la partie avait été définitivement arrêtée, l’OM ayant refusé de revenir sur le terrain.
« On a décidé de ne pas reprendre le match pour la sécurité de nos joueurs. C’est déjà la deuxième fois, on a vécu ça à Montpellier (le 8 août), on a décidé de reprendre là-bas, avait réagi sur RMC le président de l’OM Pablo Longoria. Ce qu’il s’est passé aujourd’hui est complètement inacceptable. On doit faire des précédents pour le foot français. L’arbitre était avec nous, il nous a confirmé, à Jorge Sampaoli et moi, que la sécurité n’était pas garantie. Sa décision était d’arrêter le match. La Ligue a décidé, pour une question d’ordre public, de faire reprendre le match. » Le président niçois Jean-Pierre Rivère avait lui critiqué la décision la décision de l’OM de ne pas revenir sur le terrain.
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