L’arrêt du choc entre le Brésil et l’Argentine, en qualifications pour la Coupe du monde 2022, après cinq minutes de jeu dimanche, entraîne de nombreuses questions, dont celle des sanctions et du sort du match. La Fifa va trancher pour la partie sportive.
Après le scandale, les sanctions? L’arrêt rocambolesque du choc entre le Brésil et l’Argentine, comptant pour les qualifications à la Coupe du monde 2022 dimanche, laisse plusieurs questions en suspens. Comme celle du sort sportif de cette rencontre arrêtée au bout de cinq minutes de jeu par des membres de l’agence sanitaire brésilienne (ANVISA).
Celle-ci reprochait à quatre joueurs argentins évoluant en Premier League (Giovani Lo Celso, Emiliano Martinez, Cristian Romero et Emiliano Buendia) d’avoir menti sur les documents d’entrée en Brésil en ne spécifiant pas être passés par le Royaume-Uni au cours des 14 derniers jours. Cela leur aurait permis de ne pas effectuer la quarantaine de deux semaines imposées aux voyageurs en provenance d’Angleterre, comme l’impose l’ordonnance du 23 juin (numéro 655).
La Fifa décidera, l’Argentine confiante
Dans ce flou total, une chose est sûre: la décision sportive reviendra à la Fifa. La confédération sud-américaine (Conmebol) l’a rappelé dès dimanche soir. « Les éliminatoires de la Coupe du Monde sont une compétition de la FIFA, a-t-elle rappelé sur Twitter Toutes les décisions qui concernent son organisation et son développement sont du pouvoir exclusif de cette institution. »
Elle devra donc déterminer qui a fauté. Selon TyC Sports, l’Argentine serait sereine sur l’issue de cet imbroglio et sur ses chances de récupérer les trois points de la victoire. La Fédération (AFA) estime avoir le soutien de la Conmebol qui lui avait donné le feu vert pour faire jouer les quatre joueurs en vertu d’un accord passé avec les dix pays de la zone pour permettre aux joueurs de participer aux qualifications dans une bulle sanitaire.
Pour l’Argentine, le match a été arrêté par un « facteur externe »
Pour l’AFA, le match a été interrompu en raison d’un « facteur externe ». Celui-ci est l’intervention de l’agence sanitaire. Le site Infobae a publié le rapport de l’arbitre, le Vénézuélien Jesús Valenzuela, qui explique que « du personnel de surveillance sanitaire de l’État était présent, communiquant que le match ne pouvait pas continuer car il y avait des joueurs (Emiliano Martínez, Giovani Lo Celso, Cristian Romero et Emiliano Buendía) qui n’avait pas été mis en quarantaine, selon la législation de l’État de San Pablo. Procéder à la suspension de la séance ».
La Fifa devra déterminer les torts de chacun. Selon la presse brésilienne, la Conmebol avait bien un accord avec le ministère de la Santé brésilien pour laisser la rencontre se disputer. Ce que le gouvernement n’a pas voulu confirmer. Les « fausses déclarations » des quatre joueurs argentins semblent être le nœud du problème pour l’agence sanitaire brésilienne, qui avait demandé à l’Argentine de les placer en quarantaine avant le match. L’Albiceleste pourrait donc aussi être inquiétée.
Dans un calendrier chargé, la rencontre semble difficile, voire impossible, à reprogrammer. La Fifa devra donc trancher sur son sort et attribuer un vainqueur ou un résultat nul. Pour la partie sanitaire, les quatre joueurs argentins ont été « expulsés » et seront sanctionnés d’une amende.
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