Encore étincelant lors de la victoire du Paris Saint-Germain (2-4) à Brest vendredi lors de la troisième journée de Ligue 1, le latéral marocain Achraf Hakimi, recruté cet été, donne déjà satisfaction aux supporters comme aux dirigeants.
Sergio Ramos, Lionel Messi, Gianluigi Donnarumma : les trois plus gros noms du mercato du Paris Saint-Germain se font encore attendre. Aucun d’eux, après un été pas forcément de tout repos et parfois quelques pépins physiques, n’a encore pu porter son nouveau maillot en Ligue 1. En les attendant, le club continue à tourner : vendredi, le PSG a engrangé à Brest (2-4) son troisième succès en autant de matchs de championnat. Un bon début de saison qu’il doit partiellement à un joueur, lui aussi nouveau venu cet été et déjà très convaincant: son latéral droit Achraf Hakimi.
Au stade Francis-Le Blé, le Marocain a délivré un récital, multipliant les accélérations fulgurantes dans son couloir. Techniquement aussi, il a impressionné, à l’image de son crochet précédant un tir dangereux (34e). Surtout, il sait se montrer décisif et son impact dans le jeu se convertit au score: il est impliqué sur le 3e but, inscrit de la tête par Kylian Mbappé, puis passeur décisif grâce à une ouverture délicieuse sur le 4e, celui d’Angel Di Maria. Face à Troyes lors de la première journée, il avait aussi lancé les siens vers la victoire (1-2) avec un but splendide.
Peu inquiété défensivement jusqu’ici
Depuis son arrivée, la présence d’Hakimi se ressent vraiment dans l’animation parisienne. Évoluant très haut sur le terrain, parfois même comme milieu droit, il présente toujours une solution, souvent aboutissant à un centre, donnant une option supplémentaire aux milieux de terrain dépositaires du jeu. Attirant un défenseur vers la ligne, il crée aussi des espaces dans lesquels peuvent s’engouffrer sans mal ses coéquipiers, à commencer par Kylian Mbappé.
Défensivement, il n’a jamais été en difficulté face aux Brestois et est globalement rassurant dans les duels. Mais il est encore difficile d’estimer à quel point ses velléités offensives pourraient coûter des buts au PSG face à des équipes d’un autre calibre. Sa présence nécessite en tous cas une adaptation du milieu parisien, qui n’a pas toujours été habitué à couvrir dans le dos de ses latéraux par le passé. Un moindre sacrifice en comparaison avec la plus-value apportée par le Marocain, qui pourrait bien être l’élément clé pour mener le club vers de nouveaux sommets.
Un vide à combler
Hakimi est en effet arrivé au PSG pour combler un vide, à un poste historiquement faible à Paris, où son prédécesseur, Alessandro Florenzi, n’avait pas donné satisfaction l’an passé. Pour l’attirer, les dirigeants ont cassé la tirelire et déboursé 60 millions d’euros. Du haut de ses 22 ans, Hakimi vaut au moins ça, après avoir brillé avec le Borussia Dortmund avant de rejoindre l’Inter Milan en 2020. Il y a été sacré champion d’Italie précédente, avec des statistiques (7 buts et 10 passes décisives) qui disent tout de son profil: celui d’un latéral moderne, un « défenseur avec l’âme d’un attaquant », comme il se décrit lui-même.
Pour l’heure, il semble en tous cas faire l’unanimité dans le vestiaire parisien, auquel il s’est vite intégré. À son arrivée, son entraîneur Mauricio Pochettino louait son « potentiel physique et technique » et sa capacité à « déborder et à entrer à l’intérieur ». Sur le terrain, il a semblé très proche de Mbappé, avec qui il a plaisanté puis célébré les buts tout sourire. Quant aux supporters, ils semblent déjà conquis. Ils le seront encore plus si Hakimi parvient à ramener ce qu’il est venu chercher à Paris: des titres.
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