En quête d’un arrière gauche cet été, l’OL est proche de boucler l’arrivée d’Emerson en provenance de Chelsea. Si l’Italien a eu peu de temps de jeu la saison dernière en club, son arrivée pourrait faire beaucoup de bien aux Gones. Présentations.
A moins de deux semaines de la fin du mercato, l’OL tient peut-être enfin son latéral gauche. Comme annoncé ce mercredi par L’Equipe et confirmé par RMC Sport, l’arrivée d’Emerson Palmieri se précise de plus en plus. Elle pourrait se faire sous la forme d’un prêt sans option d’achat. Selon la presse britannique, Chelsea songerait également à prolonger son contrat avant de le laisser s’envoler pour Lyon.
Du haut de ses 27 ans, Emerson semble correspondre au profil recherché cet été par Peter Bosz: un élément d’expérience, capable d’apporter une réelle plus-value sur le plan sportif, et de tirer ses coéquipiers vers le haut. Les Gones en ont bien besoin alors que plusieurs problèmes d’attitude posent problème au sein du vestiaire, au point d’irriter le directeur sportif Juninho, pas seulement agacé par le cas Marcelo. C’est donc dans ce contexte que devrait débarquer Emerson, sans doute pour remplacer Maxwel Cornet, annoncé dans le viseur de Burnley et du Hertha Berlin. Sa signature serait assurément un joli coup pour Lyon, confronté dans ce dossier à la concurrence du Napoli.
Un temps de jeu très réduit à Chelsea
Car s’il a peu joué chez les Blues ces dernières saisons, Emerson vient d’être sacré champion d’Europe avec l’Italie. En ayant disputé quatre matchs pendant le tournoi, dont la demi-finale contre l’Espagne et la finale face aux Anglais comme titulaire après la blessure de Leonardo Spinazzola. Il n’avait pas eu le même rendement offensif que le joueur de la Roma mais s’était montré plutôt fiable défensivement à chacune de ses sorties. Avec beaucoup d’application et des centres souvent précis.
« Il est différent de Spinazzola, mais c’est un grand joueur », avait dit à son sujet Roberto Mancini, qui savait qu’il pouvait faire confiance au natif de Santos, apparu à 19 reprises avec la Nazionale depuis son premier match international il y a trois ans. Un mois après le triomphe de Wembley, Emerson a écrit un nouveau chapitre dans l’histoire du football italien. Il y a une semaine, lui et Jorginho sont devenus les deux premiers joueurs à gagner la même année la Ligue des champions, l’Euro et la Supercoupe d’Europe, rien que ça. Mais contrairement à son coéquipier, Emerson arrive à un tournant de sa carrière.
Il sait qu’il lui faut quitter Chelsea pour retrouver du temps de jeu. Barré par Ben Chilwell et Marcos Alonso, deux autres internationaux, il n’a été utilisé qu’à quinze reprises la saison dernière (seulement 88 minutes en Premier League). Thomas Tuchel l’a même laissé sur le banc (ou carrément en tribunes) lors des onze derniers matchs disputés par son équipe avant l’Euro. Mais l’Allemand n’a jamais remis en question l’état d’esprit ou le niveau d’Emerson. Bien au contraire. « C’est un exemple. Ce n’est pas facile, il met sa situation personnelle de côté et joue son rôle qui est de se donner toujours à 100%. C’est un super professionnel, et il est aussi très sympathique. C’est l’un des gars les plus gentils. C’est un plaisir de l’avoir avec nous, il a des qualités incroyables », avait détaillé l’ancien coach du PSG après lui avoir offert une poignée de minutes lors d’un match de Ligue des champions contre l’Atlético, en mars.
Un bémol, tout de même: la dernière saison complète d’Emerson remonte à 2016-2017. C’était à la Roma, avant de filer à Chelsea pour 20 millions d’euros en janvier 2018.
Un pied gauche « fantastique » mais…
Lucas Digne transféré à Barcelone, l’ex-défenseur de Palerme avait gagné la confiance de Luciano Spalletti, et s’était imposé comme titulaire, comme latéral gauche ou parfois un cran plus haut en tant que piston. A la clé: une deuxième place en Serie A derrière la Juve, et beaucoup de convoitises. Sa progression avait malheureusement été freinée par une grave blessure à un genou survenue en mai 2017. Il avait eu besoin de six mois pour revenir à la compétition, et avait quitté l’Italie dans la foulée pour rejoindre Chelsea, où il n’est jamais parvenu à s’imposer dans la durée. Face à cette situation, Roberto Mancini l’a carrément invité à aller voir ailleurs. « Il m’a dit de partir de Chelsea, confiait-il en juin dans les colonnes du Telegraph. J’ai eu une saison où les choses ne se sont pas exactement passées comme prévu, mais j’ai beaucoup appris. Il faut s’entraîner sérieusement et ensuite laisser l’entraîneur faire ses choix. J’ai la conscience tranquille car je fais de mon mieux chaque jour pour aider l’équipe. » Pas suffisant pour convaincre Tuchel de miser sur lui. Mais une aubaine pour Bosz.
« Ça peut être parfait pour la philosophie de Bosz parce qu’il est bien meilleur avec le ballon en phase offensive qu’en phase défensive, estime Julien Laurens, spécialiste du football anglais pour RMC Sport. Il préfère jouer dans une défense à cinq, il est attiré par l’attaque. C’est un joueur qui a un pied gauche fantastique, mais défensivement et dans le placement c’est parfois un peu plus compliqué. Il est attiré par l’attaque. A Chelsea, je pense qu’il a été victime en partie des changements d’entraîneurs et du rythme des matchs en Premier League. C’est Maurizio Sarri qui avait été le chercher parce qu’il correspondait à la façon dont il voulait faire jouer ses latéraux. Si on attend qu’il ne fasse jamais d’erreur défensivement, ce n’est pas le bon choix. En revanche, il est très bon dans ses centres et dans ses choix avec le ballon. »
Les supporters lyonnais pourraient le voir à l’œuvre dès dimanche contre Clermont (13h) si son contrat est homologué à temps par la LFP.
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