Dans une interview à L’Equipe, où il évoque sa manière à lui de voir le football, le Néerlandais Peter Bosz, coach de l’OL, révèle son admiration pour le football de Jorge Sampaoli, qu’il croisera sur les terrains de Ligue 1 cette saison, l’Argentin officiant sur le banc de l’OM.
« Tout commence par une philosophie. » Telle est la conviction de Peter Bosz, le nouvel entraîneur de Lyon, dont la volonté première en arrivant au club a été de faire comprendre à ses joueurs la nécessité de développer un football plaisant et attractif. En résumé, un football offensif qui permet à son équipe de dominer l’adversaire partout, tout le temps, sur le terrain.
« Je veux des joueurs qui ne perdent pas le ballon, explique le technicien au cours d’un entretien accordé au quotidien L’Équipe. Et quand tu as des joueurs bien placés, tu peux le récupérer plus vite. Toute équipe qui défend est compacte et ça dure environ 5 secondes pour qu’elle se remette en position sur la largeur. Donc il faut récupérer la balle avant ces 5 secondes car ça devient plus compliqué ensuite. »
Le tacle glissé à Mourinho
Ce football fait de prises de risques à la récupération ne convainc pas toujours ses pairs. Après la finale de la Ligue Europa remportée par Manchester United contre l’Ajax de Bosz en 2017 (2-0), le coach portugais José Mourinho avait déclaré: « Les coachs tels que Bosz, désireux de divertir les gens, ne gagnent aucun titre… » « Après un match, c’est toujours facile de parler surtout quand tu gagnes. Il a le droit », se défend aujourd’hui le technicien néerlandais, qui avait préparé la riposte.
« Le premier but vient d’une touche qui glisse des doigts d’un de mes joueurs et on avait une équipe de 21,7 ans de moyenne contre United et toutes ses stars qui a cherché à défendre son avantage, rappelle-t-il. Mais il a perdu de temps en temps des matchs, notamment contre des entraîneurs offensifs. Le Barça de Guardiola a toujours gagné quand Mourinho entraînait le Real. Mais je suis habitué à ça. Quand un entraîneur offensif perd un match ou un Championnat, c’est facile de dire: ‘C’est pas réaliste’. Je m’en fous. »
Bielsa et Sampaoli? « J’aime l’intensité de leurs équipes »
Peter Bosz en est persuadé, la recette qu’il veut concocter a déjà fait ses preuves, même si la difficulté principale, qui réside dans le dosage des ingrédients pendant la préparation, peut la rendre plus difficile à mettre en œuvre sur le terrain. « D’accord car tu presses, tu joues avec de l’espace derrière ta défense, admet l’entraîneur. Mais j’ai vu des matches l’an passé du Bayern qui pressait très haut avec son entraîneur Hansi Flick, – c’était peut-être le meilleur foot d’Europe – et combien de fois Neuer (le gardien) a pris le ballon? Presque jamais. À l’époque de Guardiola au Bayern, il y a des matches où Neuer n’a pas touché la balle! Donc c’est possible. »
Impressionné par le football de la Nazionale pendant l’Euro, sous les ordres de Roberto Mancini, Peter Bosz est attiré par le football de ceux qui ont déclenché chez lui cette vocation, au premier rang desquels figure Johan Cruyff, mais également par plusieurs de ses contemporains: « Il y a des entraîneurs que j’aime. Je suis très curieux de voir Jorge Sampaoli à Marseille et Marcelo Bielsa à Leeds, confie-t-il. J’aime l’intensité de leurs équipes. Quand tu vois comment les attaquants et les milieux pressent à Leeds… J’aime quand on peut voir la signature d’un entraîneur. Avec Bielsa, c’est ça. Et le Séville ou le Chili de Sampaoli, c’était ça. »
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