Nouveau joueur du PSG, Sergio Ramos sort d’une saison compliquée au Real Madrid, ce qui interroge sur son niveau actuel. Si son corps grince, ses cinq dernières saisons sont statistiquement très intéressantes.
Sergio Ramos est un nouveau joueur du PSG. Son arrivée a été officialisée ce jeudi par le club de la capitale, qui l’a recruté pour deux saisons. « C’est un grand changement dans ma vie, un nouveau défi et un jour que je n’oublierai jamais, a commenté le joueur dans un communiqué. Je suis fier de faire partie de ce projet très ambitieux, d’intégrer une équipe avec de grands joueurs. C’est un club qui a déjà prouvé au plus haut niveau avec des fondations solides. Je veux continuer à grandir avec Paris et aider l’équipe à travailler pour gagner des titres. »
Si sa carrière parle pour lui, le niveau actuel de l’Espagnol, 35 ans et 16 saisons de rang au Real Madrid, pose question. Après une année difficile, troublée par les blessures, le défenseur central ne fait pas l’unanimité auprès des suiveurs, certains le voyant au crépuscule de sa carrière. Ses statistiques, ces dernières saisons, indiquent plutôt le contraire.
Sur ces cinq dernières saisons, toutes disputées alors qu’il avait plus de 30 ans, son exercice 2020/2021 a été d’assez loin le plus compliqué, mais les quatre autres sont de très haute facture. C’est lors de sa saison 2016-2017, année du doublé Liga-Ligue des champions, que ses statistiques défensives étaient les plus impressionnantes : 65% de duels gagnés, 1,7 tacle par match, 2,1 interceptions par match et une 6e place au classement du Ballon d’Or.
Plus offensif que jamais en 2019
Mais, depuis ce sommet, Ramos n’a que peu faibli. En 2017-2018, il disputait encore 9,7 duels par match et récupérait 7,7 ballons. L’année suivante, il atteignait des sommets en pourcentage de tacles réussis : 78,4% par match. En 2019-2020, c’est dans un autre domaine, offensivement, que l’Espagnol s’est illustré, en inscrivant 13 buts en 40 matchs, un record pour lui en club.
Les doutes se portent surtout sur sa saison 2020-2021, il est vrai bien loin de ses standings habituels. Ne disputant que 20 matchs avec les Merengue, le capitaine a disputé moins de duels (6,8 contre 9,7 en 2017-2018), moins taclé (0,9 contre 1,6 en 2016-2017) et récupéré moins de ballons (5,7) qu’à son habitude. Des statistiques en dedans, qui tiennent aussi de la volonté de Ramos d’absolument revenir avant la fin de la saison, et donc de forcer sur un physique alors en souffrance.
Toujours un plus au Real l’an passé
Pourtant, même diminué, Ramos restait précieux au Real l’an passé. Sans lui, le club n’enregistrait que 60% de victoires (65% avec), ne marquait que 2,07 points par matchs (2,15) et marquait moins de buts (1,9 contre 1,6). Son rendement défensif au cours de la saison reste toutefois en-dessous par exemple de celui de Thiago Silva à Chelsea, illustre ancien du club et d’un an son aîné.
Reste maintenant à voir sa capacité à se remettre de cette saison disputée sur une jambe. Ramos a accumulé les pépins cette année, enchaînant une déchirure des fibres musculaires, une déchirure du ménisque, une nouvelle blessure musculaire puis une irritation du tendon. Pas épargné par les blessures depuis le début de sa carrière, l’Espagnol s’est à chaque fois, jusqu’ici, remis sur pied.
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