Une femme a été interpellée ce week-end à Vannes, après l’enlèvement d’un nourrisson et l’agression de la mère du bébé. L’auteure présumée des faits pourrait être la même personne qui a agressé l’attaquant lorientais Yoane Wissa, jeudi dernier.

L’affaire, aussi effrayante que surprenante, pourrait avoir été élucidée. Vendredi dernier, le FC Lorient se disait « sous le choc » après l’agression la nuit précédente de son attaquant international congolais Yoane Wissa. Brûlé au visage et aux yeux après qu’une femme inconnue lui a jeté de l’acide à son domicile, le joueur de 24 ans avait dû être hospitalisé et opéré en urgence.

Trois jours se sont depuis écoulés, et l’auteure présumée des faits aurait été interpellée via une seconde affaire… tout aussi rocambolesque.

Une mère agressée, son bébé enlevé

Vendredi dernier, soit le lendemain de l’agression de Wissa, un homme de nationalité gambienne signale à Vannes, vers 20h30, la disparition de son épouse et de son bébé, une petite fille âgée d’un mois. Il explique à la police qu’il a laissé sa femme et son enfant en compagnie d’une assistante sociale pour un rendez-vous programmé à 16h30, et qu’il n’a plus de nouvelles depuis. 

Dans la foulée, à 20h35, son épouse est retrouvée grâce au signalement de riverains qui ont vu la femme partiellement dénudée dans une rue de Vannes, avec une plaie à la tête, et des brûlures au flanc gauche et sur une partie du dos. Prise en charge par les pompiers, la mère de famille souffre d’un traumatisme crânien et présente de sévères brûlures sur 30% du corps. Elle est transférée au CHU de Bordeaux, vers un service spécialisé dans les grands brûlés. 

La victime arrive à faire comprendre qu’elle s’est fait voler son bébé par l’assistante sociale avec qui elle avait rendez-vous, et que c’est cette dernière qui l’a agressée. Le bébé d’un mois est activement recherché, et l’exploitation du téléphone du mari mène les heures suivantes les enquêteurs au domicile d’un couple de Vannes, où le nourrisson est retrouvé sain et sauf.

Un mensonge de plusieurs mois

L’assistance sociale, née en 1988, reconnait les faits et raconte une folle histoire. Elle explique avoir fait une fausse couche en décembre dernier, mais qu’elle l’a cachée à son compagnon, de peur qu’il la rejette. Pendant plusieurs mois, elle a feint la poursuite de sa grossesse, avec l’objectif de se procurer un bébé métis pour le 25 mai, date prévue de l’accouchement.

N’y étant pas parvenue dans un premier temps, elle a alors inventé un simulacre d’accouchement, empêchant le père d’y assister et de venir la voir en prétextant des restrictions sanitaires liées au Covid. En parallèle, elle a pris contact avec une maman qui venait d’accoucher d’un bébé métis, qui pourrait ressembler à son compagnon.

En raison de troubles psychologiques évidents, l’auteure présumée de l’agression a été hospitalisée d’office. Son compagnon a lui été mis hors de cause.

Wissa a lui aussi un bébé…

Mais les enquêteurs n’en sont pas restés là et ont fait le lien avec l’affaire Wissa. Pourquoi? Parce que le joueur de Lorient, qui vient d’être papa, a décrit une agresseure dont le signalement correspond à celui de la femme arrêtée dans l’autre dossier. Cette femme s’était rendue au domicile du joueur jeudi pour lui demander un autographe, puis en était repartie avant de revenir quelques heures plus tard et l’agresser en lui projetant de l’acide dessus. Comme pour la jeune mère brûlée à Vannes…

Les deux procédures ont été jointes par la police judiciaire, qui est chargée de l’enquête. L’hypothèse est la suivante: la femme souffrant de troubles psychologiques aurait approché Yoane Wissa pour potentiellement lui voler sa fille, et se serait rabattue sur un autre bébé métis après ce premier échec. 

C.C. avec Cécile Ollivier

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1/agression-de-yoane-wissa-une-femme-interpellee-apres-un-vol-de-nourrisson_AN-202107050309.html

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