Après les infirmiers de Diego Maradona, c’est leur coordinateur qui a été entendu ce vendredi par le parquet argentin. Sept mois après la mort du Pibe de Oro, les enquêteurs cherchent toujours à établir les responsabilités de chacun.
Sept mois après la disparition de l’icône, l’enquête sur les circonstances de sa mort se poursuit. Le coordinateur des infirmiers qui ont effectué les soins au domicile de Diego Maradona a été entendu ce vendredi par le parquet argentin. Mariano Ariel Perroni, 40 ans, a été à la mi-journée le troisième membre de l’équipe soignante à être auditionné après l’infirmier Ricardo Almiron, qui s’occupait de Diego Maradona la nuit, et sa collègue Dahiana Madrid, chargée de le surveiller le jour.
En tout, sept infirmiers et médecins sont convoqués devant le bureau du procureur de San Isidro, dans la banlieue de Buenos Aires, qui a ouvert une enquête pour « homicide involontaire avec circonstances aggravantes » afin de déterminer si l’ex-star argentine du football a été « abandonnée » à une lente agonie faute de soins adéquats.
Diego Maradona, qui souffrait de problèmes aux reins, au foie et au coeur, est mort le 25 novembre 2020 d’une crise cardiaque seul dans sa résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires, quelques semaines seulement après avoir subi une opération du cerveau pour un caillot de sang. Il avait 60 ans.
Les médecins convoqués le 28 juin
Les procureurs estiment que M.Perroni a eu « pleine connaissance de ce qui a été fait et de ce qui n’a pas été fait » par les infirmiers auprès de leur patient, et lui reprochent d’avoir eu « un comportement peu en phase avec la situation d’urgence ».
Lors de sa déposition en tant que témoin au début de l’enquête, Mariano Ariel Perroni avait assuré que son rôle était purement administratif et organisationnel et qu’il remettait simplement le registre de présence des infirmiers à la coordinatrice médicale de l’hospitalisation à domicile, Nancy Forlini (52 ans), convoquée lundi prochain.
Entendus lundi et mercredi, les infirmiers avaient déclaré aux procureurs que la maison louée pour la convalescence du capitaine de l’équipe championne du monde à Mexico en 1986 ne disposait pas de l’équipement nécessaire pour traiter un patient déficient cardiaque.
Après leurs auditions, leurs avocats les ont déchargé de toute responsabilité. « Il existe une responsabilité des médecins traitants. Il y a eu beaucoup de signaux d’alerte selon lesquels Maradona allait mourir du jour au lendemain. Et aucun des médecins n’a rien fait pour l’éviter », a déclaré Me Rodolfo Baqué, défenseur de Dahiana Madrid.
« Ils ont tué Diego », a-t-il affirmé, en référence au neurochirurgien Leopoldo Luque, à la psychiatre Agustina Cosachov et au psychologue Carlos Diaz, les trois médecins qui doivent témoigner jusqu’au 28 juin devant les procureurs.
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