La Slovaquie s’est imposée face à la Pologne, ce lundi à l’Euro (2-1). Face aux partenaires de Robert Lewandowski, parfaitement muselé, les coéquipiers de Milan Skriniar se sont offert un succès inattendu.
La Pologne de Robert Lewandowski a chuté pour son entrée en lice face à la Slovaquie (2-1), ce lundi à Saint-Pétersbourg. Une défaite qui compromet son objectif de se qualifier pour les 8es de finale de l’Euro. A l’image de son équipe réduite à dix durant la dernière demi-heure, la star du Bayern Munich a passé une fin d’après-midi compliquée. Ce revers face à la nation la moins huppée du groupe E contraint les Blanc et Rouge à l’emporter contre l’Espagne ou la Suède sous peine d’être éliminés d’emblée.
Le sélectionneur Paulo Sousa, nommé en janvier, devra vite trouver une solution pour faire briller Lewandowski, qui n’a eu aucune situation favorable à se mettre sous la dent. La Slovaquie a donné à la Pologne une leçon de réalisme et d’organisation, avec une solidarité qui lui permet d’envisager à nouveau les 8es de la compétition, comme en 2016. Le défenseur de l’Inter Milan Skriniar (69e) a scellé sur corner le succès de la « Repre », qui a ouvert le score sur un but contre son camp du gardien polonais Wojciech Szczesny (18e).
Hamsik en chef d’orchestre inspiré
Entretemps, les Blanc et Rouge ont égalisé par Karol Linetty (46e), contre le cours du jeu. Pour résumer leurs 45 premières minutes, il suffisait d’entendre les huées qui ont accompagné le retour au vestiaire d’une équipe loin des attentes de ses supporters. Avec Marek Hamsik en chef d’orchestre inspiré, la Slovaquie a développé le jeu efficace qui lui a permis de se qualifier pour les deux derniers Championnats d’Europe.
Robert Mak y a ajouté une touche de glamour, avec un petit pont sur Bartosz Bereszynski, qui lui a ouvert le chemin du but, sur son côté gauche.
Sa frappe, dans un angle fermé, a heurté le poteau avant de ricocher sur le gardien Wojciech Szczesny, qui a dévié la balle dans ses filets (18e). D’un tir puissant de trente mètres (27e), juste au-dessus de la barre transversale, Juraj Kucka a laissé passer un nouveau frisson dans le camp polonais, trahi par sa défense. C’est pourtant celle-ci qui lui avait permis de sortir de son groupe à l’Euro 2016: la Pologne n’avait alors encaissé aucun but.
Krychowiak, premier exclu de l’Euro
Dans le football, l’adage dit que tout va très vite: moins de trente secondes après le début de la seconde période, des joyeux « Polska » ont remplacé les sifflets entendus plus tôt. Linetty a égalisé sur la première frappe cadrée de son équipe, à la reprise d’un centre de Maciej Rybus. Cette action a récompensé un pari tactique de Sousa: remplaçant lors des deux matches de préparation, le milieu du Torino a été titularisé à la surprise des observateurs. Mais alors que son équipe poussait, l’entraîneur portugais a été contraint de revoir sa stratégie plus tard, après l’expulsion de Grzegorz Krychowiak (62e), à la suite deux avertissements. Ce carton rouge a été le tournant du match.
La Slovaquie a repris l’avantage sur un corner mal dégagé par la défense polonaise: à la retombée du ballon, au point de penalty, Skriniar a fait mouche d’une belle reprise de volée. En fin de match, la Pologne a tenté d’égaliser, mais ni Kamil Glik (87e), ni Jan Bednarek (90e), ni Karol Swiderski (92e) n’ont trompé la vigilance de Martin Dubravka. Lewandowski n’a même pas eu de ballon à gérer. Lui et son coach Sousa, qui n’a gagné qu’un seul des six matches de son mandat démarré en janvier, se dirigent déjà vers un flop.
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