Antonio Conte devrait quitter l’Inter Milan en raison de la politique d’austérité souhaitée par les propriétaires du club, touché de plein fouet par la crise économique liée au coronavirus.

Jusqu’ici, il avait gardé ses états d’âme pour lui. Mais la fin de la saison a libéré Antonio Conte. Selon la Gazzetta dello Sport, l’entraîneur de l’Inter Milan devrait quitter le club dans les deux prochains jours. En deux ans, il a pourtant mené les Nerazzuri en finale de la Ligue Europa avant de leur offrir leur premier titre en Serie A depuis 2010. Mais la crise du coronavirus est passée par là et n’épargne personne, pas même les clubs soutenus par de puissants propriétaires, comme c’est le cas de l’Inter avec Suning Group.

Le géant de la distribution de produits électroniques qui possède depuis 2016 près de 70% des parts de l’Inter, est dans la tourmente et s’est désengagé du club chinois du Jiangsu FC, pourtant récemment champion, qui a dû mettre la clé sous la porte fin février. S’ils se montrent rassurants au sujet de l’Inter, la situation est périlleuse.

L’Inter, comme les autres écuries mondiales et européennes, fait face à une baisse de ses revenus en raison de la pandémie de coronavirus, alors que les matchs se jouent dans des stades vides et que les entreprises réduisent leurs budgets de sponsoring. Les nouvelles restrictions de dépenses imposées aux clubs de football par les autorités chinoises compliquent les choses. Il y a quelques jours, le directeur sportif de l’Inter Milan, Giuseppe Marotta, a déclaré que le club italien devait réduire sa masse salariale pour maintenir ses activités viables face aux difficultés financières causées par la pandémie Covid 19.

Steven Zhang, président du club lombard, a verbalisé cela auprès de Conte en lui détaillant la politique d’austérité prévue cet été. Le but: conclure le marché des transferts avec une balance excédentaire entre 80 et 100 millions d’euros entre les départs et les arrivées. Le tout assorti d’une baisse de la masse salariale de 15 à 20%.

Un prêt de 275 millions d’euros, 100 millions d’euros de perte

Cela signifie une ou plusieurs ventes cadres parmi les intouchables de Conte (Skriniar, De Vrij, Bastoni, Hakimi, Barella, Brozovic, Lukaku et Lautaro) mais aussi la difficulté de renforcer un groupe aux ambitions nationales et européennes. Un affaiblissement qui ne correspond plus au projet pour lequel le technicien italien s’était engagé en 2019. Il avait déjà failli claquer la porte l’été dernier avant d’être retenu. Cette fois, il devrait donc partir un an avant la fin de contrat en négociant des indemnités de départ avec la volonté que cela se passe cordialement.

Derrière les bons résultats sportifs, l’Inter a enregistré des pertes de 62,7 millions d’euros entre juillet et décembre 2020, détaillées lors du conseil d’administration du club. Soit deux fois plus que l’année dernière sur la même période. Elles sont estimées à 100 millions d’euros sur l’ensemble de la saison dernière.

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Selon la Repubblica, le montant des dettes cumulées du club s’élève à 600 millions d’euros. La semaine dernière, le club a obtenu un prêt de 275 millions d’euros auprès du fonds Oaktree Capital, actionnaire majoritaire de Caen. L’opération n’a pour le moment aucun impact sur l’actionnariat du club. Le restant des parts du club (31%) est toujours détenu par LionRock Capital, un fonds basé à Hong Kong. Mais selon plusieurs médias, le fonds devrait progressivement entrer dans le capital du club. Le groupe Suning, lui, devra rembourser le prêt consenti par Oaktree Capital lors des trois prochaines années.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/serie-a/serie-a-pourquoi-l-inter-est-en-crise-malgre-le-titre_AV-202105260245.html

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