Lille en direct: Galtier annonce la suspension de Fonte à Angers

« De par les résultats, le nombre de victoires et de points, c’est une de mes plus belles saisons. Après, et je vais partir sur de la nostalgie, j’ai un groupe extraordinaire. On a beaucoup parlé d’un bloc solide, compact. Mais c’est un vrai bloc, de celui qui a beaucoup joué à celui qui a très peu joué. J’ai trouvé dans ce groupe, dans ce bloc, j’ai retrouvé beaucoup de valeurs qui sont importantes pour moi et la première c’est l’honnêteté, la bienveillance. C’est un groupe qui a énormément travaillé dans une saison difficile pour tout le monde avec un environnement difficile pour tout le monde. Le groupe n’a jamais rien lâché, on a eu des passages difficiles et le groupe a toujours su se remettre en question. Et qui m’a suivi parfois sur des chemins où il ne m’attendait pas. »

« Je n’ai pas pensé à ça. Cette semaine, j’ai parlé avec le staff sur le fait qu’on a beaucoup regardé le calendrier. Là, on est premier avec un point d’avance et le destin du LOSC est entre les pieds des joueurs. »

« Contre l’ASSE, je suis resté concentré sur le match. Il n’y a qu’à deux ou trois minutes de la fin que j’ai demandé ce qu’il se passait à Paris. Et là, ce sera pareil. Je veux que tout le monde se prépare dans ce match-là, à le jouer pour le gagner. Il y a de tels scénarios qui se présentent et j’ai vu dans les matchs du multiplex de la Ligue 2, avec un dernier coup-franc, un dernier corner et vous êtes dans l’euphorie ou dans une effroyable tristesse et déception. C’est pour ça qu’on prépare le match pour gagner. Parce qu’une chose est sûre, si on gagne, c’est fait. C’est pour ça que je dis que le championnat et la saison sont magnifiques. »

« Je ne crois pas qu’être champion ou ne pas l’être va modifier des décisions prises depuis un moment pour certain. Personnellement, je n’ai pris aucune décision concernant mon avenir. »

« Je suis en train de faire ma causerie là… »

« Ne pas mettre le groupe sous pression en leur disant qu’il va y avoir encore plusieurs scénarios possibles mais que, tout simplement, qu’ils n’aient aucune inquiétude sur le fait que cette saison est déjà une magnifique saison. Évidemment, je m’appuie sur les déclas des uns et des autres qui se demandent si on est prêt à supporter cette pression. Mais Paris n’est pas habitué à ne pas avoir son destin entre ses mains. La réalité est là aussi. Et qu’il faut dédramatiser: ça ne reste qu’un match de football avec un enjeu important et un titre à la clé. Et qu’ils savent qu’ils l’ont déjà fait par le passé cette saison et qu’ils sont capables de le refaire. Il faut mettre de côté toutes les émotions, qu’elles soient familiales, personnelles, liées à l’environnement. On doit les occulter, être lucides et froids. »

« Renato quand il a été disponible pour le groupe a fait des très bons matchs, dont un exceptionnel à Milan. Il a été très utile pour le collectif, à Lyon, à Paris, à Metz. Malheureusement, il a été contrarié par des petits incidents musculaires mais je crois qu’il est très heureux et soulagé de voir qu’il fait partie de la liste de la sélection portugaise pour l’Euro. Il avait cette appréhension et évidemment que j’ai vu le grand sourire qu’il a eu quand il s’est vu dans la liste. C’est un joueur de très bon niveau, polyvalent qui doit être très important dans ce genre de rendez-vous. »

« C’est tout le temps comme ça les fins de saison. Aujourd’hui, le groupe de la saison 2020-2021 est actuellement en tête du championnat, a battu le record de points de l’histoire du club. Et quand on arrive sur le dernier match, il y a toujours un sentiment d’au-revoir, des questions sur ce qu’il va se passer derrière. Mais le fait que ce match soit une finale, on ne ressent pas ça. Il y aura des au-revoirs après, et j’espère qu’ils seront festifs. Mais cette semaine, les joueurs sont très concentrés sur l’objectif. On sait qu’on va devoir sortir un très gros match pour réaliser cet exploit et j’ai l’intime conviction que mes joueurs peuvent le faire. On joue contre Angers et pas contre Paris. Il ne faut pas être focalisé sur Paris. On est focalisé sur Angers. Peu importe ce que va faire Paris, l’important c’est nous. »

« C’est une attente et pas une pression. Je le perçois comme tel. Évidemment qu’ils aimeraient faire la fête avec nous quand on rentrera si nous avions le bonheur de créer cet exploit. Et qu’on puisse partager quelque chose. Je ne parle pas de pression parce que la saison du LOSC est très belle. Elle est magnifique. On a une finale à distance sur la dernière journée. Ça faisait très longtemps que ce n’était pas arrivé, et on a cette finale parce que les joueurs ont fait une grande saison. J’aimerais qu’ils aient une saison exceptionnelle par rapport à tout ce qu’ils ont donné. »

« C’est exceptionnel. C’est le fruit d’un travail incroyable tout au long de la saison. Il devient exceptionnel dans notre championnat à partir du moment où vous avez une équipe comme le PSG avec autant de moyens, avec des stars mondiales. J’ai regardé la finale de la Coupe de France et les stats de Mbappé. Tous les titres sont beaux et toutes les équipes qui ont été championnes, c’est une grande performance, mais je crois, en étant très honnête, que quand vous êtes champions de France avec une telle concurrence, c’est un exploit exceptionnel. »

« Les joueurs savent qui va jouer. Il n’y a pas d’incertitude sur le plan physique. Il n’y a rien de particulier dans la préparation du match et dans les séances d’entraînement, on a continué à travailler comme on sait le faire. Les joueurs ont été très sérieux et très appliqués. On a beaucoup étudié Angers mais j’ai préféré, puisqu’il n’y avait aucune incertitude, insisté sur le onze de départ avec des variations et des choses qui évolueront au cours du match pour que tout le monde soit aligné dans la préparation individuelle. »

« Il n’y a jamais de bon moment pour perdre son capitaine sur suspension ou blessure. Encore moins sur ce genre de matchs qui sont des finales. Après, il y a un absent, il y a des absents de partout, des absents à Angers. Je ne veux pas dramatiser cela, l’absence de José. Djalo qui a joué des gros matchs, notamment à Paris mais dans un registre différent, a 100% confiance en lui, peut tenir ce poste et sera dans un onze de départ quasiment classique, dans un match qui va demander beaucoup de concentration et de l’efficacité. Donc je n’ai pas d’inquiétude concernant la capacité de Djalo d’être présent dans ce grand rendez-vous. »

« Ce sera Tiago Djalo. Parce que c’est le spécialiste au poste. Quand j’ai demandé à Xeka de jouer défenseur central, c’était pour anticiper le fait d’avoir potentiellement deux centraux absents. Djalo est le spécialiste, a déjà joué et m’a donné satisfaction dans ce rôle-là aussi. »

« On a joué aux boules, on a fait du ping-pong, on a inauguré l’ouverture des terrasses. J’avais parlé de nervosité, c’était plutôt de la crispation. J’en ai parlé évidemment à mes joueurs. Je les ai rassurés sur le fait qu’il fallait quatre points pour décrocher le titre et qu’ils avaient fait une certaine partie du chemin en prenant un point et maintenant, une grande partie manque avec les 3 points et qu’ils sont capables de le faire. On est mieux dans la peau d’un Lillois que d’un Parisien actuellement. »

« Je pense qu’il faut respecter les décisions. Là on est dans un dossier très technique. José avait pris un carton à Paris, et point à la ligne. Je me plie sans aucune arrière-pensée à la décision qui est prise. Toute la semaine, évidemment, nous avons préparé notre match en considérant que José n’allait pas pouvoir ce dernier match. »

« Tout le monde est disponible. Fonte est opérationnel. Le CNOSF a suivi la position de la Fédération et celle de la Ligue. Fonte est à l’heure où je vous parle suspendu. »

Christophe Galtier est en place, c’est parti pour la conférence de presse de l’entraîneur lillois.

Fin du passage de Benjamin André, Christophe Galtier va prendre le relai dans quelques instants.

« C’est une équipe qui défend très bien, très serré et ils sortent bien avec des bons joueurs. Il faut faire ce qu’on sait faire, bien défendre, être difficile à manœuvrer et faire mal. »

« La pression, c’est normal qu’elle monte. Il y a la bonne pression et la surpression. Je l’ai vécu en finale de la Coupe de France contre Paris. Il y a une attente et c’est légitime mais il faut relativiser. C’est notre rôle, le coach et le staff le font très bien. Il n’y a pas de pression négative à avoir, c’est un kiff d’arriver jusque-là. C’est vraiment que du positif. On joue pour gagner et se faire plaisir. On se lâche et on y va. »

« On se dit, « on gagne, et peu importe ce qu’il se passe ailleurs ». On va à Angers pour gagner, c’est une finale. Il n’y a pas de calcul à faire. Je pense que certains vont regarder dans le staff, pas les joueurs. Je ne vois pas quelle influence ça peut donner. Même si Paris ne gagne pas, on ne peut pas jouer le match nul, donc je ne vois pas d’intérêt. Il faut se concentrer sur nous et remporter ce match. »

« Moi honnêtement, je me le suis dit très tard. Paris n’est pas dans la même catégorie donc quand ils perdent quelques points, on se dit qu’ils vont les rattraper. On a fait abstraction et on prenait les semaines comme elles arrivaient. On ne s’est pas dit qu’il y avait possibilité. On attaquait la semaine et on faisait les comptes chaque semaine, et ça a nous mené jusque-là. Maintenant on y est, dans le money-time et là on peut se le dire vraiment. »

« Tu joues pour gagner. On a tous le souvenir quand on est petit, de remporter des coupes etc. Quand on passe pro, c’est plus compliqué. Ça marque la réussite d’un groupe avec une ville, un club. Et en plus, on sera lié à jamais, ça va au-delà du football je crois. »

« Quand on sait ce qu’il peut y avoir au bout, pas besoin d’aller chercher de la motivation supplémentaire. Gagner un titre, on sait que dans une carrière, c’est très compliqué. Des très grands joueurs n’ont pas de palmarès. C’est quelque chose qui serait exceptionnel et il n’y a pas besoin de ressorts supplémentaires. C’est ça le football, ce qui reste, c’est les titres. »

« Je crois qu’après Angers, on enchaîne six ou sept victoires d’affilée. C’était un match pour eux où ils ont été très bons qui leur a fait mal derrière et nous à l’inverse, ça a été un avertissement et ça nous a recentré et permis de bien repartir. C’était un mal pour un bien. C’est une équipe avec de très bons joueurs, un gros bloc, très athlétique. Donc ça ne va pas être un match facile, on s’y prépare. Ce n’est pas un match de championnat classique, ce sera un autre état d’esprit, autant pour eux que pour nous. C’est au-delà de l’esprit championnat. »

« On a vu avant Saint-Étienne et je crois que même si le stade était plein, il y aurait tout autant d’attente. C’est normal. Paris ne laissera pas beaucoup d’années comme ça, on a la chance d’être devant avant cette dernière journée donc il faut penser que ce serait quelque chose d’énorme, autant pour les supporters que pour nous. »

« Il faut essayer d’avoir une certaine, pas banalité, mais faire de cette semaine et de ce match un match classique. Plus tu appuies, plus tu mets de la pression, de la tension. Il faut rester sur ce qu’on a fait toute cette année. C’est une année fantastique qui peut devenir quelque chose d’énorme. Il ne faut pas surjouer ou en rajouter, il faut rester serein et bien concentrés. »

« On discute chaque semaine. Il y avait un peu de nervosité mais j’ai trouvé qu’on est tombé sur une équipe difficile à manœuvrer. On aurait pu mieux faire, mais voilà, le coach nous demande de faire abstraction et de nous concentrer sur nous-mêmes, de travailler et se concentrer sur ce qu’on sait faire. Il veut garder cette ligne et ne pas s’éparpiller avec la presse, les supporters. Toutes ces petites choses, c’est génial, mais il faut faire abstraction. »

« Pas de confort, non. Tous les matchs sont accrochés. On sait qu’Angers, c’est un match particulier par rapport au fait que leur coach arrête, il y aura de l’émotion, ils vont vouloir gagner pour lui. C’est une équipe qui nous a battu, on est averti. Il faut se concentrer sur nous et uniquement sur nous, si on est sérieux et appliqué et qu’on fait ce qu’on a su faire, on aura une belle récompense au bout. »

« On s’est surtout bien préparés. On a toujours un point d’avance, on se prépare pour cette finale. On est bien dans notre tête, bien dans nos jambes. On a fait une semaine classique et par rapport à ce match contre l’ASSE, il y a de la déception parce qu’on voulait bien finir à domicile mais tous les matchs de Ligue 1 sont accrochés. C’est à nous de réaliser un bon gros dernier match et de conclure surtout. »

Le milieu de terrain se présente en conférence de presse avant son entraîneur.

Bienvenue sur RMC Sport pour suivre en direct la conférence de presse du LOSC avant le dernier match de la saison des Lillois sur la pelouse d’Angers. Les Dogues peuvent être sacrés champions en cas de victoire lors de cette 38e journée. Christophe Galtier et Benjamin André seront présents dans une petite dizaine de minutes pour évoquer cette course au titre.