Dans un entretien à la radio uruguayenne, l’attaquant des Red Devils Edinson Cavani a partagé son opposition au projet de Super Ligue. La participation initiale de Manchester United à cette compétition avait engendré la colère des supporters, encore présents en nombre jeudi soir devant Old Trafford. L’ancien du PSG s’est également positionné contre l’utilisation du VAR.
D’ordinaire discret, Edinson Cavani est sorti de sa réserve cette semaine au micro de la radio uruguayenne pour évoquer le projet de Super Ligue, qui a catalysé toutes les critiques, notamment celle des fans de Manchester United. Nombre d’entre eux étaient d’ailleurs présents jeudi soir devant Old Trafford pour la rencontre face à Liverpool (défaite 2-4 des Red Devils) afin de protester, une nouvelle fois, contre les propriétaires américains du club, la famille Glazer.
« La Super Ligue ? Je ne partage pas cela, je ne suis pas d’accord »
Dans l’émission 2 de Punta, l’ancien attaquant du PSG – qui vient de prolonger son bail d’une saison en Angleterre – explique « qu’il ne faut pas enlever aux équipes modestes la possibilité de jouer une Ligue des champions et aux équipes moyennes de rêver de concurrencer les plus gros, d’avoir leur place parmi les plus grands. Ni aux supporters de ces équipes de vivre cela. » Et d’ajouter : « quand c’est arrivé, je me suis dit : « ce n’est pas possible, si cela arrive qu’est-ce qui nous attend ensuite ? » Je ne partage pas cela, je ne suis pas d’accord. »
Le VAR « enlève l’essence du football » pour Cavani
La réflexion d’El Matador est même allée plus loin : interrogé sur le VAR, le numéro 7 des Red Devils a expliqué sa défiance envers ce dispositif qui « enlève du charme et l’essence du football ». « Tu ne sais pas pourquoi un arbitre te siffle un penalty, pourquoi on te signale un hors-jeu (…) tu marques et tu dois attendre deux minutes pour célébrer ou pire, on vient te dire que c’est annulé car tu as un ongle hors-jeu ou que, 14 passes avant que tu ne marques, un de tes partenaires a fait une petite faute. »
Selon lui, l’arbitrage vidéo dénature le jeu mais aussi la conception du métier de footballeur, en tenant à l’écart des décisions les principaux protagonistes. » On (les joueurs) ne compte presque pas, c’est « joue et tais-toi, tu gagnes beaucoup d’argent ». Il faut avoir la tête froide pour supporter cette routine aussi longtemps. »
Une lassitude que l’Uruguayen est loin d’être le seul à partager, à l’image de l’entraîneur de Montpellier Michel Der Zakarian pas plus tard que mardi en Coupe de France face au PSG…
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