Le président de la ligue espagnole, Javier Tebas, a réclamé des sanctions de la part de l’UEFA vis-à-vis des clubs frondeurs du projet de Super League. Le dirigeant espagnol souhaite mettre en place « des mécanismes de protection » pour éviter que cela puisse se reproduire à l’avenir.
Le 21 avril dernier, 12 clubs présentaient une nouvelle compétition européenne amenée à concurrencer la Ligue des champions : la Super League. Ce projet faisait l’effet d’une bombe sur la planète football, provoquant de larges remous. Finalement, la Super League prenait du plomb dans l’aile seulement quelques jours après l’annonce de sa création.
Le projet, abandonné par la majorité de ses soutiens 48 heures après son officialisation en raison du tollé international, du rejet politique et de la fronde des supporters qu’il a provoqué, continue d’être défendu plus ou moins ouvertement par le Real Madrid, le Barça et la Juventus.
L’UEFA a annoncé vendredi une série de sanctions notamment financières, de portée assez réduite, à l’encontre des neuf clubs ayant annoncé leur retrait, après un accord avec ces derniers qui « s’excusent » et reconnaissent « une erreur. »
Concernant les trois mutins restants, l’instance dirigeante européenne a annoncé qu’elle se réservait « le droit de prendre toutes les mesures qu’elle juge appropriées à l’encontre des clubs qui ont refusé jusqu’à présent de renoncer » à leur projet privé.
Ce mardi, le président de la Liga, Javier Tebas, continue d’exercer pression sur l’UEFA pour que des sanctions soient prises à l’égard des clubs frondeurs : « Je ne connais pas les règles de l’UEFA mais l’UEFA ne doit pas rester passive face à ce qui s’est passé, tout comme LaLiga ne restera pas passive. »
Tebas veut mettre en place « des mécanismes de protection »
Si le projet n’est pas encore totalement anéanti, il ne verra très certainement jamais le jour alors que neuf des douze clubs ont décidé de s’en retirer. La presse internationale évoque d’ailleurs l’existence d’un accord passé entre l’UEFA et ces clubs corcernant l’instauration d’une lourde pénalité financière en cas de récidive.
À son échelle, Javier Tebas a confié son souhait de mettre en place des « mécanismes de protection » pour éviter que cela puisse se reproduire, jugeant que la ligue espagnole était impuissante pour prononcer des sanctions :
« Nous n’avons pas le pouvoir de sanctionner cela mais il est évident que nous devons mettre en place des mécanismes de protection visant à empêcher que de telles choses se reproduisent. »
Selon lui, la Super League aurait « réduit les droits de diffusion du football espagnol d’au moins 1 milliard d’euros ». Ce projet « est mort », a-t-il lancé, car « il ne peut y avoir de Super Ligue sans clubs anglais, mais ceux-ci ne vont pas s’y réessayer avant longtemps ».
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