Lors d’un long entretien accordé à Movistar+, enregistré quelques heures avant l’effondrement de la Super League, Gerard Piqué a livré son point de vue sur la situation du football européen. Et le défenseur du Barça réclame des ajustements afin de s’adapter à l’époque actuelle.
C’est dans un contexte électrique et changeant que Gerard Piqué s’est longuement exprimé face à Jorge Valdano. L’entretien, qui a duré plus d’une heure, a été enregistré quelques heures avant l’effondrement de la Super League. Movistar+ l’a diffusé dans la foulée. Le défenseur du FC Barcelone, qui faisait partie des clubs fondateurs, a exprimé des réticences à propos de cette nouvelle compétition élitiste.
« La motivation économique est très importante, mais ça ne doit pas être la seule, a expliqué la star de 34 ans, dans des propos rapportés par Mundo Deportivo. Pour un footballeur, ce n’est pas une décision positive de se couper des autres. Le risque est de se retrouver avec un marché réduit à ces grands clubs. Ça pourrait détruire le monde du football et l’écosystème actuel. Est-ce que nous voulons pour le football? Qu’on fait Séville, Valence, Everton, Leicester, Naples? Ces clubs en valent la peine. Et puis imaginez la Liga sans le Real, le Barça et l’Atlético. Il y aurait plus de concurrence, ça pourrait être excitant mais ça ne générerait pas assez de revenus. »
« Les jeunes ne consomment plus comme avant »
Malgré ce constat assez clair concernant la Super League, Piqué ne prône pas l’immobilisme pour autant. Le champion du monde 2010 milite pour une évolution du football actuel. « Il faut trouver un moyen de faire coexister les petits clubs et les grands. C’est du capitalisme pur et dur, il y a de nouvelles formules à imaginer pour trouve l’équilibre », estime-t-il, en critiquant le calendrier trop chargé des compétitions. « La Ligue des nations, les gens ne savent même pas ce que c’est », ironise le taulier catalan.
A l’image de Florentino Perez, le président du Real Madrid et meneur identifié du projet Super League, Piqué s’inquiète des habitudes de consommation des jeunes générations: « Les jeunes ne consomment plus le football comme avant. Ils font des choses de courte durée. C’est difficile pour eux de se concentrer durant un match entier. Il faut s’adapter en essayant de changer des petites choses, on ne peut pas rester statique ».
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