Consultant pour RMC, Pascal Dupraz est revenu sur les propos de Pablo Longoria, constatant que les entraîneurs français peinent à s’exporter à l’étranger. Si de nombreux techniciens tricolores ont montré leur désaccord avec le président de l’OM, Dupraz souscrit lui à l’analyse de l’Espagnol.

Dans un entretien cette semaine pour El Pais, Pablo Longoria a pointé du doigt les lacunes des entraîneurs français pour s’exporter, avec une absence générale de « modèle de jeu » pouvant expliquer ce phénomène. Même si le président de l’OM a soulevé d’autres problèmes pour expliquer les difficultés du football français, les propos du dirigeant espagnol ne sont pas passés pour de nombreux techniciens français, en désaccord avec de telles déclarations.

De Raymond Domenech à Bruno Genesio en passant par Stéphane Moulin, beaucoup ont souhaité défendre leur corporation. Libre depuis sa dernière expérience avec Caen en Ligue 2 cette saison où il a été remercié fin mars, Pascal Dupraz partage lui l’avis du président de l’OM. « Je pense que Longoria n’est pas attaquable. Ce qui est incontestable, c’est que les entraîneurs frnaçais ont du mal à s’exporter et il faut y voir plutôt d’abord que nous, entraîneurs français, sommes frileux pour aller à l’étranger. Ensuite, il faut parler de notre éducation, a noté l’ancien entraîneur de Toulouse au cours des Grandes Gueules du sport ce dimanche sur RMC. En France, on est en retard pour parler les langues étrangères contrairement à d’autres pays, ce qui limite pour certains entraîneurs à s’exporter. »

>> Les podcasts des Grandes Gueules du sport

« Nous ne sommes pas très solidaires non plus »

Passé par la Real Sociedad où il a été vice-champion d’Espagne en 2003, Raynald Denoueix a lui réagi en expliquant que le problème était plus global. « Simplement car un entraîneur est jugé sur les résultats, et c’est rare qu’on gagne des Coupes d’Europe. Pourquoi Unai Emery arrive à Paris? Parce qu’il a gagné plusieurs fois la Ligue Europa, a analysé celui qui a été champion de France avec Nantes en 2001. Après la Real Sociedad (2002-2004), j’ai eu beaucoup de contacts, et les présidents ne m’ont jamais demandé mon idée de jeu. Ça prouve bien qu’on n’est pas recruté en fonction de ça. L’aspect médiatique et économique a dépassé ce qui se passe sur le terrain, pas seulement en France. »

Sur le même sujet

Un constat que rejoint également Pascal Dupraz. « Et comme le dit Denoueix, peu d’entraîneurs français ont gagné des compétitions prestigieuses donc nous ne sommes pas très attractifs pour l’étranger. Mais nous ne sommes pas très solidaires non plus. Quand un entraîneur français va explorer un marché étranger, il ne fait pas comme les Portugais par exemple, qui eux vont vanter les mérites de leur formation et de militer pour d’autres compatriotes », a pointé aussi du doigt Dupraz, plutôt de l’avis général de Longoria.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1/dupraz-partage-les-positions-de-longoria-sur-les-lacunes-des-entraineurs-francais_AV-202104180111.html

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.