Polo Breitner a analysé les tensions internes au Bayern avant le quart de finale retour de Ligue des champions ce mardi face au PSG (21h sur RMC Sport 1). Le spécialiste du football allemand pour RMC a insisté sur la bataille entre plusieurs dirigeants au-dessus du duo Flick- Salihamidzic.

Tenant du titre de la Ligue des champions, Munich est en danger avant son déplacement à Paris ce mardi lors du match retour des quarts de finale (dès 21h sur RMC Sport 1). Battu à domicile à l’aller (2-3) malgré une grosse domination, le club bavarois se déchire également en coulisses. Moqué par ses détracteurs qui voient dans les tensions Hans-Dieter Flick et Hasan Salihamidzic une résurgence du célèbre FC Hollywood, le Bayern fait en réalité face à une crise de gouvernance. Une guerre des chefs décryptée ce lundi par Polo Breitner lors de son passage dans l’After Foot sur RMC.

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« Il y a eu des contre-feux pendant tout le week-end au Bayern par rapport à ce qu’il se passe entre Hansi Flick et Hasan Salihamidzic. Cela a été un peu extraordinaire la façon dont il y a eu des contre-feux de partout, a lancé le spécialiste du football allemand pour RMC Sport. On a officialisé le conflit entre les deux. On a fait comprendre, et notamment Herbert Hainer le président du Bayern Munich, que les deux hommes ne partiront évidemment pas en vacances ensemble mais que cela ne les empêche pas de travailler de façon professionnelle. »

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Flick a réclamé des joueurs trop chers

Polo Breitner a ensuite rappelé les raisons de la brouille entre l’entraîneur et son directeur sportif. Selon le membre de l’After, cela tient notamment à des objectifs différents. Hansi Flick doit faire gagner l’équipe lors de chaque match. Hasan Salihamidzic travaille à « moyen voire long terme » pour bâtir un club dominateur. Les critiques formulées par le technicien contre son dirigeant au sujet d’effectif supposé moins fort sont ainsi nées des grosses attentes de l’entraîneur lors du mercato estival malgré la pandémie de coronavirus et ses conséquences économiques.

« Là, Hansi Flick passe un peu pour un parangon de vertu en Allemagne. Un sondage chez Bild auprès de 100.000 personnes sur le site, 94% des personnes votent pour Flick par rapport à Salihamidzic. Le problème c’est que l’on ne se rend pas compte que Flick fait des demandes d’amélioration de son effectif démentielles par rapport à la période que nous vivons avec la pandémie, a encore expliqué Polo Breitner. […] Le Bayern s’attend à une perte de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année en comparaison avec ce que le club fait d’habitude. Evidemment cela a des conséquences sur les joueurs que tu veux acheter. »

Et de rappeler une liste de quelques renforts souhaités, mais manqués, par Hansi Flick: « Flick aurait par exemple voulu Dodô, l’arrière du Chakhtar Donetsk ou encore Sergino Dest qui est parti à Barcelone. Il y avait aussi Callum Hudson-Odoi. Hansi Flick voulait aussi Timo Werner ou Kai Havertz… Finalement il n’a pas du tout eu cela et a balancé que son effectif n’était pas le même que l’année dernière. Même cela, cela suppose un énorme débat car c’est une question complexe. »

Polo Breitner: « Des ego surdimensionnés à tous les étages »

Outre l’aspect purement sportif lié au recrutement puis aux divergences entre Hans-Dieter Flick et Hasan Salihamidzic, Polo Breitner a ensuite insisté sur la bataille politique pour diriger le Bayern. Le problème du club bavarois dépasse la question de son coach et de l’équipe. En réalité, il s’agit de savoir qui est le patron?

« Ce que l’on oublie tout le temps dans les médias allemands ou français, c’est le fait que ce sont les éléphants qui décident au Bayern. C’est Uli Hoeness, c’est Rummenigge, c’est Herbert Hainer, a finalement lâché le spécialiste de la Bundesliga. On peut faire une guerre des chefs ou tout ce que l’on veut entre Flick et Salihamidzic. Mais ceux qui ont le pouvoir, ce sont ceux qui sont au-dessus. Salihamidzic, c’est un homme de Uli Hoeness. Flick c’est un homme de Rummenigge. Et donc, les deux se combattent par hommes interposés. Mais c’est la famille bavaroise qui est comme ça. Au Bayern il y a des ego surdimensionnés à tous les étages. Vous croyez que cela va être différent quand Oliver Kahn va prendre le pouvoir? C’est pareil avec tous ces gens-là. »

Le meilleur moyen d’apaiser les tensions sans pour autant les faire disparaître serait d’éliminer le PSG ce mardi et de poursuivre l’aventure en Ligue des champions. Une nouvelle contre-performance face au club francilien pourrait bien entraîner une autre guerre au Bayern. Régulièrement annoncé comme le favori pour diriger la sélection allemande après l’Euro, Hansi Flick pourrait en être la principale victime.

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