La qualification pour le Mondial 2022 ne viendra pas toute seule, ont prévenu Hugo Lloris et Didier Deschamps, qui s’attendent à un match difficile face au Kazakhstan, ce dimanche (15h), sur un terrain synthétique tout aussi compliqué à appréhender.
Sur un terrain glissant au Kazakhstan, les Bleus n’en mènent pas large. Le déplacement à Nur-Sultan, à près de 5.000 kilomètres de Paris, a tout du piège, a fortiori dans le contexte. Tenus en échec (1-1) par l’Ukraine, un rival direct pour la qualification au Mondial 2022, les joueurs de Didier Deschamps s’attendent à affronter un nouvel adversaire très accrocheur, « qui n’a rien à perdre ». Les conditions de jeu très difficiles sur le synthétique, alors que la neige est attendue au coup d’envoi, pourraient compliquer encore un peu plus la tâche qui attend les Français.
« La difficulté, c’est le décalage horaire, a ajouté le sélectionneur français Didier Deschamps, en conférence de presse. La nuit qui vient de se passer a été plus ou moins courte pour trouver le sommeil pour certains joueurs. On jouera sur une pelouse (synthétique) sur laquelle mes joueurs ont moins l’habitude de jouer. On le sait, c’est factuel. On sait qu’on va jouer sur cette pelouse demain. A partir de là, il faudra faire en sorte d’être à notre niveau, face à un adversaire qui, je le répète, n’a rien à perdre. Il y a des difficultés supplémentaires. »
Lloris: « L’utilisation du ballon sera vraiment très importante »
La pelouse synthétique de l’Astana Arena en est une, et elle pourrait avantager la sélection du Kazakhstan, plus habituée à ses spécificités. Tout l’enjeu sera pour les Français de s’y adapter. Car cette surface de jeu artificielle est peu appréciée par les joueurs professionnels rompus aux pelouses naturelles. « Il est très rare d’évoluer sur un synthétique dans le milieu professionnel », a confirmé Hugo Lloris, qui en a connu quelques-unes à Nancy et Lorient, du temps où il évoluait en Ligue 1.
Quelle que soit l’ampleur du turnover annoncé dans leurs rangs pour ce match ô combien important, les Bleus ont le devoir d’offrir un autre visage, plus percutant et inspiré. Ils ont besoin de gagner. « Il va falloir mettre de l’intensité dans nos passes, dans nos courses. L’utilisation du ballon sera vraiment très importante », a exhorté Lloris, alors que ses partenaires n’étaient pas pas parvenus à créer suffisamment de décalages pour aboutir à des centres depuis les côtés, face à l’Ukraine.
« On va basculer sur ce match-là en sachant la problématique face à ces équipes, des équipes avec un bloc bas, même si cette équipe ne reste pas que bas non plus, avec une défense à trois centraux, a appuyé le sélectionneur français Didier Deschamps. Ce n’est pas tout de mettre que des joueurs offensifs, c’est de faire en sorte de pouvoir créer des décalages pour les mettre en difficulté. Il y a différentes solutions, différents systèmes aussi. Cela fait partie de la réflexion que j’ai eu par rapport à demain. »
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