Après quatre années dans des championnats exotiques, Marco Simone est de retour sur les pelouses françaises, lui qui avait été limogé de Laval en avril 2017. Premier entraineur de Châteauroux depuis le rachat du club par le groupe saoudien United World Group, l’international italien a pris les rênes d’une équipe en grande difficulté. Lanterne rouge de Ligue 2, la Berrichonne compte dix points de retard sur Guingamp, premier barragiste. Avant de recevoir Caen samedi dernier (score final 2-2), pour le compte de la 30e journée, le nouvel entraineur de la Berrichonne s’est confié sur le projet du club, ses retrouvailles avec Michel Denisot et la mission maintien de Châteauroux.
Marco Simone, vous effectuez votre retour après quatre ans, les pelouses françaises vous ont manqué ?
Pas forcément les pelouses françaises, les pelouses en général. Ça fait 14 mois que moi et mon staff, on n’avait pas d’équipe après notre départ en décembre 2019 d’un club à côté de Casablanca (Sporting Club Chabab Mohammédia ndlr).
Pourquoi Châteauroux ?
Il n’y avait pas que Châteauroux dans mes opportunités, j’étais en contact avec une dizaine de clubs étrangers. Châteauroux s’est présenté et j’ai décidé de signer ici.
Vous avez dit lors de votre présentation: « Cela fait deux bons mois que je suis Châteauroux, je connais tous les joueurs ». C’est donc que le poste vous intéressait?
C’est comme ça que ça marche. Dès qu’il y a une situation où je suis sollicité, je commence à travailler dessus. Ce n’est pas forcément que j’étais focalisé sur Châteauroux. Je connais très bien une dizaine de clubs par rapport aux joueurs. Quand on est un entraineur sans club, c’est normal de bosser sur les clubs où l’on est sollicité.
Quel est le projet du club avec ce rachat?
C’est celui présenté par United World Group. Prendre des clubs de deuxième ou troisième division et les amener en première division, comme ce qui s’est passé avec Sheffield (Premier League) et Beershot (Jupiler Pro League). L’objectif est forcément d’avoir un projet de longue durée pour monter en Ligue 1 avec Châteauroux.
Vous retrouvez Michel Denisot, qui vous avait recruté au PSG en 1997, c’était important de travailler avec quelqu’un de confiance?
Oui, c’est quelqu’un d’important dans le football français. L’avoir lui comme président c’est forcément une référence. Il m’a appelé bien sûr lui, comme Patrick Trotignon (directeur général). J’ai parlé avec les deux, ce n’était pas une question de me convaincre, c’était surtout de voir ensemble le projet.
« Le seul objectif est de rester en Ligue 2 »
Et lors de vos discussions, quels objectifs vous ont-ils donné?
L’objectif est simple, faire le maximum pour se donner la chance de rester en Ligue 2. Dans les discussions, on n’a pas du tout parlé du futur. Le seul objectif est de rester en Ligue 2.
Lors de votre signature, vous a-t-on parlé des moyens économiques ou en termes de recrutement?
Non, on n’a pas du tout parlé de ça, on ne se projette pas dans le futur. Nous sommes trop concentrés sur les dix derniers matchs qui nous attendent.
Avec 10 points de retard sur le premier barragiste, est-ce vraiment une mission impossible?
C’est une mission délicate, difficile. Je ne peux pas dire autre chose, c’est mathématique. Jusqu’à ce que ça ne soit pas joué au niveau mathématique, ce n’est pas terminé, on peut continuer de croire à ce maintien en Ligue 2. Ce n’est pas compliqué, c’est juste une question de chiffres.
Cela doit être compliqué quand on est coach de débarquer à dix journées de la fin dans une situation comme celle-là?
C’est compliqué pour le coach, c’est compliqué pour les joueurs. C’est une autre facette de notre métier, on travaille comme si on arrivait en début de saison. Dire que c’est difficile, ça serait trop simple. Quand un club comme Châteauroux démarre la saison, il s’attend forcément à jouer le maintien.
Quelle est la priorité?
Faire des points, c’est sûr. Si, en plus des points, on arrive à mettre du contenu, c’est encore mieux. Mais si on veut être pragmatique, c’est faire des points. Le week-end dernier contre Sochaux (0-0), on a pris un point et j’ai vu des choses encourageantes. Ce point nous a donné une énergie positive pour la suite.
En cas de descente en National, serez-vous toujours l’entraineur?
J’ai signé un contrat de deux ans et demi, donc la logique voudrait que oui. Je suis dans le projet donc on repartira en National. Les contrats ont une valeur économique, mais il y a aussi le contenu et d’autres critères, si les dirigeants sont satisfaits de notre travail et si nous sommes satisfaits de la situation. Mais en tout cas, je suis lié au club pour deux ans et demi.
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