Keylor Navas, gardien du PSG et capitaine du Costa Rica, s’est défendu face aux accusations de l’ancien président de la Fédération costaricienne de football indiquant qu’il avait proposé de perdre des matchs pour licencier un ancien sélectionneur.
Héros de la qualification du PSG pour les quarts de finale de la Ligue des champions, Keylor Navas dispute un autre match devant la justice depuis quelques jours. Le procès pour diffamation intenté contre deux anciens dirigeants de la Fédération costaricienne par le gardien parisien et deux anciens coéquipiers de la sélection, Bryan Ruiz et Celso Borges, s’est ouvert vendredi dernier. L’ancien président de la Fédération, Eduardo Li, a été entendu lundi et a assuré que Navas avait bien proposé de perdre trois matchs pour favoriser le licenciement du sélectionneur colombien, Jorge Luis Pinto.
« Ce n’est pas quelque chose qui est sorti de nos bouches », promet Navas
Trois jours plus tôt, le procès s’était ouvert avec le témoignage en visioconférence de Keylor Navas depuis la France. Selon la presse locale, Navas a reconnu qu’il y avait des désaccords avec Pinto mais qu’il était « très surpris » des accusations. « Ce n’est pas quelque chose qui est sorti de nos bouches et cela n’arrivera jamais, car nous sommes des footballeurs professionnels depuis de nombreuses années, nous avons un honneur et un prestige » à défendre, a-t-il déclaré, selon le journal Extra.
L’affaire date de 2014 mais est actuellement jugée par un tribunal de San José, capitale du pays. A l’époque, Adrian Gutierrez, l’ancien directeur des équipes nationales, avait accusé les trois joueurs d’avoir menacé de perdre trois matchs de suite pour obtenir le départ de leur sélectionneur Jorge Luis Pinto, dont le contrat comportait une clause de départ dans un tel cas. Les trois joueurs avaient ont porté plainte pour diffamation.
Keylor Navas et Jorge Luis Pinto lors du Mondial 2014 © AFP
Les faits reprochés par Li aux trois joueurs remonteraient après la Coupe du monde 2014 historique pour les Ticos. Ceux-ci se seraient plaints du comportement et des méthodes de Jorge Luis Pinto qui avait pris les rênes de la sélection en 2011, la qualifiant pour le Mondial brésilien où l’équipe centraméricaine a été la sensation du tournoi, terminant première d’un « groupe de la mort » avec l’Italie, l’Angleterre et l’Uruguay et n’étant éliminée en quarts qu’aux tirs aux buts par les Pays-Bas (0-0 a.p., 4-3 t.a.b.).
Impliqué dans un vaste scandale de corruption ayant touché la Fifa, Eduardo Li a été suspendu à vie par l’instance en 2017. M. Li était accusé par la justice américaine d’avoir notamment monnayé son influence auprès de sociétés privées dans le cadre de la revente des droits TV de matches de son équipe nationale.
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