Dernier avant-centre de l’OM à avoir réalisé une saison pleine, Bafétimbi Gomis assure dans une interview à So Foot qu’être le numéro 9 du club phocéen est un métier à part, tant la pression est grande.
Sur le papier, il n’était pas la recrue la plus clinquante, et pourtant personne n’a réussi à faire aussi bien depuis. Ni Kostas Mitroglou, ni Valère Germain, Dario Benedetto ou même Mario Balotelli.
Prêté en 2016-2017 à l’OM, Bafétimbi Gomis avait marqué cette saison-là 21 buts (dont 20 en Ligue 1) en 34 apparitions, et terminé ainsi l’exercice avec un très joli ratio. Depuis, le Varois a vu la plupart de ses successeurs à la pointe de l’attaque marseillaise, pour ne pas dire tous, se casser les dents. Un problème de niveau? Pas forcément, selon l’intéressé. Ou pas seulement.
« L’attaquant a toujours l’humeur des habitants de la cité phocéenne dans les pattes. Cette pression-là est tout sauf facile à gérer. »
« Être l’attaquant de l’Olympique de Marseille, ce n’est pas simple, explique le joueur d’Al Hilal (Arabie Saoudite) dans une interview à So Foot. Quand on met ce maillot, on n’a pas d’excuse. L’attaquant a toujours l’humeur des habitants de la cité phocéenne dans les pattes, du lundi matin au dimanche soir. Cette pression-là est tout sauf facile à gérer, il ne faut jamais déshonorer le peuple marseillais qui est si fier. Le fait que je sois de la région et que je connaisse le club m’a fait gagner du temps. »
Ce qui n’a pas empêché quelques périodes plus compliquées durant la saison. « Pour moi, ça n’a pas toujours été rose, se souvient Gomis. J’ai eu des accrochages avec des supporters, mais c’est le seul club où j’ai porté le brassard de capitaine. Ma reconnaissance est qu’aujourd’hui, on se souvient de moi parce que je suis le dernier à avoir marqué plus de vingt buts. Je suis venu à Marseille pour me relancer, j’ai fait des concessions comme baisser mon salaire. Mais j’ai eu la chance de jouer pour le club de mon enfance et de bénéficier de l’amour de ses supporters, comme celui de Colette avec qui je suis toujours en contact. Cette aventure m’a aussi permis de profiter des derniers instants de mon père. Ce que m’a donné l’OM n’a pas de prix, aucun autre club n’aurait pu me l’offrir. »
Aussi, c’est avec une certaine émotion que l’ancien international dit observer la crise traversée par le club phocéen. « Je suis triste de voir la situation actuelle à l’Olympique de Marseille, c’est vraiment difficile d’en arriver à un point où il y a une telle cassure, souffle Bafé Gomis. Je pense que ce qui représente Marseille, c’est cette union entre le club et sa ville. C’est un club magique, qui est envié par beaucoup. Le problème se passe en interne, mais une chose est sûre: le club a besoin de ses supporters. On est tous de passage, seuls les supporters et l’institution restent. »
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