Le procès de 14 supporters interpellés après les violences à la Commanderie s’est ouvert ce mercredi avec la retransmission du film des événements basés sur les images de vidéosurveillance.
Un déroulé des événements survenus à la Commanderie le 30 janvier a été diffusé ce mercredi lors de l’ouverture du procès de 14 supporters interpellés au moment des faits. Le film s’est basé sur les images des caméras de vidéosurveillance du centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus, devant lequel 300 personnes avaient manifesté pour protester contre la direction. Les choses s’étaient envenimées, comme en atteste le chronologie minutées des événements, dont voici le déroulé.
Les policiers empêchés d’intervenir par les fumigènes
Ce jour-là, à 14h35, le cortège arrive devant les grilles de la Commanderie. Une vitre du PC sécurité est forcée et brisée par des grilles en fer. Les policiers présents affirment avoir reçu une centaine de fumigènes, ce qui a créé une fumée blanche opaque qui les a empêchés d’intervenir à bon escient. Ils essuyent des jets de pétards, de pierres, de bouteilles de bières, et plus tard quelques tirs de mortiers. Des cyprès prendront feu.
A 14h38, des gazs lacrymogènes sont lancés par les forces de l’ordre pour disperser les supporters. Près d’une centaine de fans parviennent à entrer sur le site de la Commanderie.
A 14h43, des stadiers apparaissent impuissants face aux supporters qui escaladent un portail blanc, à l’intérieur du site, portail qui mène au bâtiment sportif où les joueurs sont en mise au vert. D’autres supporters forcent un plus petit grillage qui sépare un champ du centre RLD.
Villas-Boas et Alvaro tentent de calmer les supporters
Sur les images, on voit l’un des responsables de la sécurité de l’OM, Alexandre Neyton, se précipiter vers le bâtiment sportif demander la protection de la passerelle d’accès.
Rapidement, un attroupement d’une soixantaine de supporters habillés en noir avec sweat à capuches ou cagoules se forme. Ils entrent dans le bâtiment sportif, groupés.
André Villas-Boas apparaît alors en première ligne, sur la passerelle, et essaye de retenir ou calmer des supporters.
Alvaro sortira également un bref instant. Il tente de raisonner des supporters positionnés en bas de la passerelle du bâtiment sportif. Il semble recevoir un projectile en se protégeant le visage. Le défenseur espagnol n’a pas souhaité être entendu dans le cadre de cette enquête. Un dirigeant de l’OM affirme dans le dossier qu’il a été touché à la hanche.
Le film laisse apparraître que certains supporters ont remarqué une caméra de vidéosurveillance pendant ces incidents. L’un d’eux jette une pierre sur cette caméra. Un autre brandit face à celle-ci un drapeau « Dirigeants dehors ». A 14h55, c’est le sauve qui peut. Des CRS arrivent sur le site de la Commanderie, en renfort, tout comme la BAC. Ils protègent le bâtiment des joueurs.
Voitures, ordinateurs, vitres… de gros dégâts matériels
Au moment de faire le bilan, les dégâts constatés sont importants. Quelques véhicules ont été dégradés dont celui d’André Villas-Boas et du médecin de l’OM. Deux impacts sur les vitres du bus de l’OM ont été recencés. La vitre du PC sécurité a été brisée et le local PC sécurité a été dévasté. Plusieurs vitres du bâtiment sportif brisées ou endommagées, comme celle du bureau de Villas-Boas. Le portillon d’accès de ce même bâtiment, « défoncé » selon les termes du juge d’instruction.
Les ordinateurs et le bureau du secrétariat ont été dégradés. Une salle du bâtiment sportif brièvement fouillée. Des bouteilles d’eau distribuées entre supporters, visiblement pour se rafraîchir les yeux rougis par les gazs lacrymo. Une boîte à chaussures visiblement volée. Un colis destiné à Florian Thauvin subtilisé… puis rendu postérieurement! Un policier a été blessé à la main. Un autre au pied par une pierre. Beaucoup ont été insultés et menacés.
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