De ses 250 rencontres avec les « Pericos » au maintien arraché en tant qu’entraîneur en 2008-09, Mauricio Pochettino cultive une histoire passionnelle avec l’Espanyol Barcelone, l’autre club de la ville. Une idylle dont l’entraineur du PSG se nourrira ce mardi sur la pelouse du Barça (21 heures), qu’il a juré de ne jamais diriger.
Il aime à rappeler que les pyjamas de ses enfants, Sebastiano et Maurizio, nés à Barcelone, étaient aux couleurs de l’Espanyol. Mauricio Pochettino est un inconditionnel du second club de Barcelone, un « Perico », comme on appelle ses supporters. Une idole, là-bas. Un amour unique, intense, qu’il cultive depuis ses années en tant que joueur du RCD Espanyol (1994-2001) – 248 matches avec le club catalan, avant de rejoindre le PSG –, puis à sa tête (2009-2012). Douze saisons en tout, une petite vie qui a fini de le marquer au fer blanc et bleu des couleurs du petit club de LaLiga 2, celui qui n’a jamais été champion d’Espagne.
« Une identité qui nous appartient »
Jusqu’à lui faire dire qu’en tant qu’espanyolista, rejoindre le club rival serait une « trahison personnelle » et qu’il préférait aller « travailler dans [sa] ferme en Argentine que d’aller entraîner certains clubs ». Comprendre ici, le FC Barcelone. C’est donc avec un état d’esprit forcément particulier que Pochettino, 48 ans et désormais entraîneur du Paris Saint-Germain, retrouvera le Barça mardi soir, en huitième de finale aller de Ligue des champions (21 heures, à suivre en direct sur RMC Sport 1).
Au moment de prendre place sur le banc au Camp Nou, l’ancien manager de Tottenham aura forcément la tête au passé, les souvenirs qui se bousculent. « C’est le club où j’ai passé le plus de temps, ils m’ont donné l’opportunité de devenir entraîneur. Et c’est pourquoi, avec la grande rivalité qui existe, il me serait impossible de travailler au Barça, rappelait-il dans Top of the Foot le 1er février. Mon nom, mon visage, sont liés à l’Espanyol de Barcelone. Je crois que les choses sont ainsi. On a une identité qui nous appartient. »
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Le maintien avec l’Espanyol restera gravé
Après avoir éliminé Manchester City au terme d’un incroyable quart de finale de C1, en avril 2019, il avait ainsi confié que le moment le plus fort de sa carrière d’entraîneur, restait le jour où il avait sauvé l’Espanyol de la relégation, lors de la saison 2008-09, après un succès sur la pelouse d’Almeria (0-3). Loin d’être anecdotique. Même s’il a quitté la Catalogne depuis près de dix ans, Pochettino reste un Perico, à la vie à la mort.
Alors oui, les duels Pochettino-Barça tournent souvent au vinaigre pour l’Argentin. Celui-ci présente un bilan de 6 défaites et 4 nuls pour… une seule victoire, décrochée avec l’Espanyol en 2009, bien qu’il ait obtenu avec les Spurs une qualification en huitième de finale de C1 au Camp Nou. « Poche » a toujours souffert face aux Blaugrana, que ce soit à la tête de Tottenham ou des Pericos. Pas sûr que cela soit la même chanson avec Paris.
Car l’Argentin, sur le terrain ou en dehors, connaît Barcelone comme sa poche. Il y a conservé une maison, et avait dirigé le premier mach de sa carrière en tant que coach espanyolista au Camp Nou, le 21 janvier 2009. Ce mardi, dans une guerre des étoiles que son fils Sebastiano va vivre à ses côtés sur le banc du PSG, il va continuer d’entretenir une rivalité qui semble le rattacher à la cité catalane, inexorablement.
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