Nommé entraîneur de Nantes en remplacement de Raymond Domenech, Antoine Kombouaré n’a pas réfléchi à accepter la mission maintien pour laquelle il a été engagé. Son contrat s’étendra de deux ans s’il y parvient.
La colère des supporters et la valse des entraîneurs n’a pas effrayé Antoine Kombouaré. Le technicien s’est rapidement engagé avec le FC Nantes, mercredi soir après avoir été approché dans la matinée par les dirigeants ligériens pour prendre la succession de Raymond Domenech. Il a lui-même expliqué les dessous de son arrivée, ce jeudi en conférence de presse. Et le terrain miné sur lequel il s’avance ne l’a pas repoussé. Après avoir repoussé le FCN à deux reprises au cours de sa carrière, il a cette fois succombé aux charmes (bien enfouis actuellement) de son club formateur où il a lancé sa carrière de joueur professionnel.
« J’ai toujours eu la pression, a-t-il rappelé. Elle est importante et j’aime ça, je connais le contexte, je sais avec qui je travaille. J’ai entendu et j’ai lu. Je suis un grand garçon et je sais ce que je fais. Il y a déjà eu deux approches, aujourd’hui, c’est la troisième fois et j’ai décidé de venir. Vous connaissez l’affection que j’ai pour ce club. Si je viens, ce sont donc pour des raisons affectives. Je connais très bien la région où j’ai toujours une maison. »
Une mission de six mois prolongée de deux ans en cas de maintien
Pour prouver son attachement, il s’est alors lancé dans une longue vague de citations des anciens membres du personnel du club et de ses coéquipiers de l’époque comme Didier Deschamps, Marcel Desailly ou Claude Makelele. « Après avoir décidé deux fois de ne pas venir, je viens aujourd’hui, a-t-il ajouté. J’ai envie d’aider et de sauver ce club. J’ai très envie. »
Interrogé sur la durée de son contrat, il indique s’être engagé pour « une mission » jusqu’à la fin de la saison. S’il parvenait à maintenir Nantes, actuellement barragiste, son contrat sera prolongé de deux ans. Pour mener à bien cet objectif, il a décidé de faire « table rase » des précédents staffs en venant accompagné d’Yves Bertucci comme adjoint et Michel Dufour, comme préparateur physique. Willy Grondin est maintenu au poste d’entraîneur des gardiens. Il cherche un autre membre pour compléter sa garde rapprochée.
« On m’impute la descente de Toulouse mais je n’ai fait que 10 matchs »
S’il a accepté le challenge, c’est aussi par orgueil après son échec à Toulouse, où il a été démis de ses fonctions en décembre 2019. « Je ne suis resté que deux mois, souligne-t-il. On m’impute la descente de Toulouse mais je n’ai fait que 10 matchs et il y a eu 19 matchs par mon successeur. On ne m’a laissé le temps de finir la saison et mon travail, ce que je respecte. J’ai eu le temps de me ressourcer, de reprendre des forces et j’ai envie de relever le défi. (…) C’est une revanche personnelle, j’ai envie de me prouver et de tourner une nouvelle page et si c’est avec mon club de coeur, c’est encore plus beau. »
Il va maintenant s’atteler à découvrir un effectif qu’il connaît vaguement même s’il retrouvera certains joueurs qu’il a entraînés à Guingamp, comme Ludovic Blas ou Marcus Coco. Connait-il le style de l’équipe? « J’ai une idée oui mais je n’ai pas regardé tous les matchs, admet-il. J’ai regardé la L1 et les championnats étrangers mais à partir d’aujourd’hui, je vais m’atteler à bien découvrir l’effectif et regarder tous les matchs. Je vais beaucoup bosser pour avoir une connaissance parfaite des joueurs et préparer le match qui va venir très vite dimanche. » Il est le 18e entraîneur de l’ère Kita à relever le défi.
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