« Une attaque en règle ». C’est ainsi que Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône, décrit le coup de force d’environ 400 supporters de l’Olympique de Marseille survenu ce samedi au centre d’entraînement du club. « Je condamne fermement ces violences. (…) Je considère que rien ne peut justifier ce type de comportement, que je ne peux pas qualifier de comportement de supporter », a-t-elle fustigé sur RTL.
Compte tenu des récents incidents et du climat de défiance à l’égard du président Jacques-Henri Eyraud et des joueurs, les autorités redoutaient une telle opération. « Ça fait quelques semaines que la situation est tendue entre certains groupes et le club, observe la préfète. Nous avions donc prépositionné des forces de police à l’entrée de la Commanderie. »
« Toutes les options sont sur la table »
À la suite des incidents, Frédérique Camilleri et Jacques-Henri Eyraud ont discuté. « Nous avons convenu de nous rencontrer très prochainement, pour tirer toutes les conséquences », a-t-elle affirmé, avant de faire savoir qu’elle avait l’intention d’être intransigeante à l’encontre des coupables.
« Je prendrai des interdictions administratives de stade les plus longues possibles pour toutes les personnes qui seraient impliquées dans les faits », a ainsi annoncé l’ancienne directrice adjointe de cabinet du préfet parisien Didier Lallement. « Aujourd’hui, les interdictions administratives ne sont pas définitives. Mais elles peuvent être longues et c’est ce que j’envisage de faire, en fonction des dossiers », a-t-elle ajouté.
Interrogée sur la possibilité que des dissolutions sont prononcées à l’encontre de groupes de supporters, Frédérique Camilleri a répondu prudemment, mais sans fermer la porte: « Toutes les options sont sur la table, ce soir. (…) Je prendrai mes responsabilités. »
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