Avant les mots cinglants de dimanche et les ultimatums du président de l’OM Jacques-Henri Eyraud, les prises de parole, samedi au Vélodrome, dans le vestiaire marseillais, avaient déjà donné le ton d’un après-match sous tension dans la foulée de la défaite face à Nîmes (1-2). Alvaro Gonzalez, qui avait hérité du brassard de capitaine après la sortie de Florian Thauvin, a par exemple eu des mots forts, « un beau discours, comme un taulier », raconte un témoin. « On n’a pas le droit de se comporter de cette manière. Je ne suis là que depuis un an et demi, mais j’ai compris depuis longtemps ce que signifiait ce maillot », a lâché en substance le défenseur espagnol de l’OM. « On peut ne pas être dans un bon soir, mais il est interdit de ne pas se battre ou de ne pas avoir la grinta. » Le tout en français, évidemment. Un bon exemple à suivre pour certains coéquipiers étrangers, et la preuve que tout est possible, avec un peu de volonté et des cours intensifs.

AVB s’est senti trahi

André Villas-Boas a également secoué le vestiaire, à sa manière. Colère, amertume… et sentiment de trahison habitaient le coach de l’OM, tellement André Villas-Boas estime avoir toujours protégé ses joueurs, face aux critiques et aux polémiques. La dernière en date, liée à l’absence de Payet lors d’un entrainement, en est l’exemple parfait. Sollicité, en off ou face aux caméras, AVB n’avait jamais voulu s’exprimer, pour ne pas enfoncer son joueur. L’état d’esprit et le manque de combativité affichés par certains Olympiens, notamment ses leaders, l’ont donc profondément déçu, au point d’effectuer, contre Nîmes, quatre changements d’un coup… dont les remplacements de Dimitri Payet et de Florian Thauvin.

Sa menace de démissionner a secoué le vestiaire

Alors, samedi, André Villas-Boas est allé loin. Selon nos informations, AVB a même menacé de démissionner. Et l’a ouvertement dit aux joueurs. Certains d’entre eux lui ont alors demandé de rester, en affirmant que c’était à eux de se remettre en cause. A-t-il prononcé ces mots uniquement pour provoquer une réaction de ses joueurs ? Ou avait-il vraiment en tête de mettre sa menace à exécution ? Rapidement, certains joueurs ont été rassurés par ses véritables intentions, et AVB a adouci son discours, en expliquant qu’il était capable de partir s’il était le problème. Cette menace a en tout cas agi comme un électrochoc, ce qui était probablement l’objectif recherché. Certains membres du club racontent avoir passé la nuit de samedi à dimanche à se demander si Villas-Boas allait vraiment partir. D’autres sont persuadés que le technicien portugais bluffait et qu’il a brandi la menace de son départ pour avoir, en retour, l’adhésion de ses joueurs, et renforcer son pouvoir au sein du club et son autorité dans le vestiaire.

Tête à tête avec Eyraud

Le lendemain, dimanche, l’entraineur de l’OM s’est également entretenu en tête à tête avec son président, avant la soufflante d’Eyraud envers les joueurs. La nuit avait alors porté conseil et la menace d’une démission n’était plus à l’ordre du jour. Lors de cet échange avec JHE, le manque d’implication de certains joueurs, trop préoccupés par leur contrat ou leur avenir, a été au centre des débats. Dans l’entourage d’Eyraud, on explique que JHE mûrissait sa prise de parole depuis quelques semaines et qu’elle n’est pas liée aux secousses ressenties dans le vestiaire la veille. Villas-Boas a apprécié la prise de parole présidentielle, même s’il estime que la direction de l’OM est en partie responsable de la « crise sportive » que traverse actuellement le club olympien, car de nombreux joueurs en fin de contrat s’interrogent sur leur avenir, dont deux joueurs majeurs aux yeux d’AVB, Thauvin et Amavi. 

AVB : « Si on arrive à la fin, on arrive à la fin… »

Ce lundi, en conférence de presse, le calme était revenu. AVB a d’abord évoqué sa relation avec le groupe, rassurant. « Je pense que j’ai une bonne connexion avec le groupe, les joueurs entendent mon discours. Il n’y a aucun doute sur cet aspect », a estimé Villas-Boas. L’entraineur portugais a tout de même laissé planer le doute, quant à son avenir. A la question « A-t-il toujours envie de prolonger ? », s’en est suivi un silence de trois secondes, pesant. Et une réponse, énigmatique. « Je ne sais pas. Ce n’est pas le moment. Ce sujet et ces discussions (sur la prolongation, NDLR) doivent se dérouler quand on est dans une bonne période, et ce n’est pas le cas. Ça ne me préoccupe pas. Si on arrive à la fin, on arrive à la fin ! Je suis pour ma part concentré à 100% sur l’OM, jusqu’en juin. »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/om-samedi-soir-villas-boas-a-menace-de-demissionner-2029648.html

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.