C’est l’énorme surprise du week-end. Pour la première fois depuis le 15 septembre (défaite 2-1 à Montpellier), l’OL s’est incliné ce dimanche soir en Ligue 1. La formation de Rudi Garcia a été crucifiée en fin de match par le FC Metz (1-0), pour le compte de la 20e journée, et est désormais scotchée à la troisième place, à deux longueurs du duo de tête formé par le PSG (1er) et Lille (2e). Un sacré coup d’arrêt pour cette équipe qui restait sur 16 matchs sans défaite. Les Messins, eux, se hissent au neuvième rang.
Une rencontre sans temps mort
« Quand on joue un match, il y a bien sûr le résultat en jeu mais je m’attache beaucoup plus à ce qu’on va faire. Si c’est pour faire un nul 0-0 avec quinze occasions adverses, ça ne m’intéresse pas », avait martelé Frédéric Antonetti cette semaine en conférence de presse. L’entraîneur messin peut être plus que satisfait. Au cours d’une rencontre très animée, avec beaucoup de rythme de chaque côté, ses joueurs sont parvenus à poser beaucoup de problèmes à des Lyonnais gênés par leur dispositif en 5-2-3 et leur pressing bien coordonné. Metz aurait même pu rapidement ouvrir le score sur un contre express à quatre contre deux mal négocié (9e).
Ou sur une sortie hasardeuse d’Anthony Lopes, pas sanctionné (24e). Puis en fin de première période sur un centre-tir de Farid Boulaya (42e) venu heurter le montant de Lopes, avec ensuite un gros sauvetage de Marcelo sur sa ligne. Accrochés comme rarement, les hommes de Rudi Garcia ont élevé leur niveau et accentué leur pression en seconde période. « C’est très ouvert, mais Metz défend bien. Il faut faire quelques réglages à la mi-temps pour avoir plus d’occasions », confiait à la pause Maxence Caqueret, aligné au milieu avec Thiago Mendes et Lucas Paqueta. Les deux formations ont continué de se rendre coup pour coup. Avec plus d’occasions côté lyonnais mais également de grosses opportunités pour les Messins, comme sur ce raté assez incroyable de Victorien Angban dans la surface (67e).
Les ratés de Toko-Ekambi
Les supporters lyonnais s’en souviennent forcément. Lors du match aller (3-1), leur équipe avait su se montrer très efficace pour venir à bout d’une formation messine qui avait manqué un penalty en début de match à 0-0. A Saint-Symphorien, Karl Toko-Ekambi avait marqué beaucoup de points avec une activité de tous les instants et surtout un doublé au compteur. Il avait parfaitement répondu à ceux qui lui reprochaient d’être trop maladroit dans le dernier geste et avait eu droit aux éloges de Rudi Garcia. Malheureusement pour les Lyonnais, il est retombé dans ses travers au Groupama Stadium. Si ses habituels compères d’attaque – Memphis Depay et Tino Kadewere – ont également manqué d’adresse, l’ancien joueur de Villarreal est celui qui a connu le plus de déchet. A sa décharge, il est parfois tombé sur un excellent Alexandre Oukidja (36e). Il a parfois été oublié par ses coéquipiers.
Mais il a aussi raté le cadre à plusieurs reprises alors qu’il était idéalement placé, notamment avant la pause (38e, 39e). Pas de quoi le décourager. Il a continué d’insister et a fini par trouver la faille sur un ballon que Fabien Centonze n’a pas réussi à dégager après une frappe à bout portant de Thiago Mendes détournée par Oukidja (74e). Mais après visionnage des images auprès du VAR, l’arbitre Stéphanie Frappart a décidé d’annuler le but lyonnais pour une position de hors-jeu d’Houssem Aouar, fraîchement entré. Garcia a ensuite lancé Maxwel Cornet, sa dernière recrue Islam Slimani et Rayan Cherki. Ce dernier a manqué le cadre sur une tentative en force, après un nouvel arrêt d’Oukidja devant Aouar (84e). Les Lorrains semblaient alors sur le point de craquer sur chaque vague adverse.
Leya Iseka, le bourreau lyonnais
Mais ils n’ont pas abdiqué. Loin de là. Toujours aussi dangereux en contre, ils se sont procurés une nouvelle balle de 1-0 sur une frappe lumineuse de Pape Sarr qui a trouvé la barre de Lopes (89e). Avant d’exulter. Avant de punir ces Lyonnais. Lancé dans la profondeur, après une perte de balle de Cherki, Aaron Leya Iseka a parfaitement éliminé Lopes avant de tirer du droit dans le but vide (90e+1). Un but au bout du suspense qui fait si mal aux Lyonnais, qui savaient qu’ils devaient gagner pour reprendre les commandes avec les victoires de Paris et Lille contre Angers (1-0) et Reims (2-1).
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