La crise des droits TV qui s’éternise après la fin du conflit entre la Ligue de football professionnel et Mediapro crispe l’environnement du football français. La tension est à son comble. Les dirigeants de clubs imaginaient sans doute que les discussions de gré-à-gré avec un diffuseur solvable allaient s’accélérer en ce début d’année. Il n’en a rien été.
Laurey: « Maxime Saada n’est pas le patron de Canal+ »
Canal+, diffuseur historique du championnat de France, a dévoilé son intention de passer par un nouvel appel d’offres, afin de remettre en jeu, non seulement 80% des affiches détenues jusqu’alors par Mediapro, mais également le lot 3 (deux affiches le week-end) que beIN Sports sous-licenciait à la chaîne cryptée. Maxime Saada s’en est expliqué dans une longue interview accordée au Figaro où il expliquait pourquoi, selon lui, la valeur du football français s’était fortement dégradée. Le président du directoire du groupe Canal+ estime, pour remédier à cela, qu’il serait plus sage de réduire le nombre de clubs participant à la Ligue 1.
« Le football français peut-il encore supporter un système à plus de 40 clubs professionnels, dont 20 en Ligue 1?, s’interrogeait-il. Les championnats ne génèrent manifestement pas suffisamment de recettes pour faire vivre l’ensemble des clubs. Face à ce problème, il est souhaitable que les clubs se posent la question de l’attractivité de leur produit et acceptent de se réformer. Le monde du rugby l’a compris en créant le Top 14, un championnat homogène et attractif. La crise actuelle traversée par le football français crée peut-être une opportunité de se poser les bonnes questions. »
? Thierry Laurey avait un message pour Maxime Saada ⤵️
« C’est pas le patron. Déjà. C’est pas lui qui met la thune (…) Qu’il me parle argent, business mais qu’il ne parle pas football (…) Il va nous changer la règle du hors jeu et des mains aussi peut-être ? » pic.twitter.com/DF1qnhX2hP
— RTLFoot (@RTLFoot) January 15, 2021
Laurey: « Il va nous changer la règle du hors-jeu aussi, non? »
Le passage à 18 clubs est une mesure impopulaire en France. Le président de la LFP, Vincent Labrune, s’y est essayé l’an dernier, tentant de démontrer dans les colonnes du JDD, en quoi une telle réforme pourrait permettre de résoudre une partie des difficultés qui touchent le football français. Noël Le Graët, président de la FFF, s’était montré plus que sceptique à l’époque. Et cette semaine, c’est Thierry Laurey, en conférence de presse, qui est monté au créneau. Le coach de Strasbourg réagissait vendredi au constat de Canal+ sur le manque d’attractivité de la Ligue 1.
« Maxime Saada n’est pas le patron, déjà. Ce n’est pas lui qui met la thune. Il va nous changer la règle du hors jeu aussi, non, tu sais pas? Les mains, aussi, il va peut-être les changer? On va avoir le droit de smasher la balle dans les six mètres maintenant, c’est ça? J’ai cru que j’assistais à une réunion du board, lâchait-il avec son franc-parler habituel, sans rondeur. Je ne le connais pas ce monsieur, mais… qu’il me parle d’argent, de business, mais pas de football. C’est aussi simple que ça. Je n’ai rien contre ces gens-là, je n’ai pas de problème, mais ce n’est pas parce que tu tapes de la pointe le dimanche matin que tu es un joueur de football. »
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