Déjà un trophée pour Mauricio Pochettino, le premier de sa carrière comme coach. Moins de deux semaines après sa nomination au poste d’entraîneur du Paris Saint-Germain, l’entraîneur argentin a vu son équipe s’imposer 2-1 contre l’Olympique de Marseille et remporter ainsi la 44e édition du Trophée des champions, mercredi soir à Lens. Le club de la capitale conserve donc son titre, qu’il possède depuis 2013 et ne s’est pas fait piéger comme en septembre, quand il avait été cueilli 1-0 par son rival au Parc des Princes.
Pas très spectaculaire, mais néanmoins pas inintéressant, ce match a été celui de Mauro Icardi. Aidé par un délicieux ballon d’Angel Di Maria, l’avant-centre a ouvert le score en profitant d’une mésentente entre Alvaro Gonzalez et Steve Mandanda (39e). Le défenseur espagnol, coupable d’un marquage défaillant, dira après coup avoir cru que son gardien allait s’interposer dans les airs. Mais ce dernier, après un arrêt réflexe, n’aura pas réussi à empêcher l’adversaire de conclure à bout portant.
En pleine forme, le buteur parisien s’était auparavant vu refuser un but pour un hors-jeu d’un Kylian Mbappé très en vue mais souvent imprécis (22e). Il a ensuite été proche du doublé avec une mine sur la barre transversale (45e+2). Puis c’est lui qui, d’un excellent appel de balle dans le dos de la défense, a obtenu le penalty transformé à la 84e par Neymar, remplaçant au coup d’envoi. Hors-sujet en 2020, miné par les blessures et par une condition physique suscitant des interrogations, Mauro Icardi revient donc au premier plan. Il confirme l’impression laissée par ses premières minutes de jeu de l’année, avec un but marqué lors de la victoire 3-0 du PSG contre Brest.
Pari manqué pour AVB
L’issue du match confirme globalement la dynamique, avec un Paris Saint-Germain dominateur face à un adversaire trop timide et manquant de qualité pour rivaliser. « On a besoin de faire un peu plus avec le ballon », a d’ailleurs reconnu Alvaro Gonzalez lors de la mi-temps qui a, au passage, été marquée par le remplacement de Steve Mandanda à la place de Yohann Pelé.
Le coup tactique d’André Villas-Boas, consistant à faire évoluer le 4-3-3 marseillais sans véritable buteur comme en septembre, n’a donc pas fonctionné. L’OM n’a d’ailleurs pas obtenu la moindre occasion nette en première période et n’a pu vibrer que sur une tentative lointaine et audacieuse de Boubacar Kamara. L’aveu d’échec est ainsi survenu dès la 55e minute, avec l’entrée de Dario Benedetto. Juste avant, Florian Thauvin était malgré tout enfin parvenu à faire peur à Keylor Navas, qui a ensuite dû être vigilant face à Duje Caleta-Car (60e).
Payet a tout relancé
À la faveur d’une baisse de régime parisienne, le derniers tiers de la rencontre a permis à l’OM de croire à une égalisation en obtenant quelques autres opportunités (68e, 75e). Il a aussi été l’occasion pour le club phocéen de lancer sa recrue espagnole, le latéral droit Pol Lirola prêté par la Fiorentina depuis la veille. Du côté du PSG, Neymar et Presnel Kimpembe en ont profité pour faire leur retour de blessure. Mauricio Pochettino n’a toutefois pas touché à son système en 4-2-3-1, laissant Marco Verratti en position de meneur de jeu avancé.
Après le penalty transformé par Neymar, parti remercier Mauricio Pochettino dans les bras, le match semblait plié. Et pourtant, Dimitri Payet, revanchard après avoir démarré les deux précédentes rencontres comme remplaçant, est allé arracher le but du 2-1 à la 89e minute. De quoi rendre les cinq minutes additionnelles palpitantes, d’autant qu’une égalisation aurait été synonyme de séance de tirs au but. Mais la dernière frappe manquée par Florian Thauvin à la dernière seconde a scellé ce dixième sacre parisien dans cette compétition.
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