La prestation n’a pas été exceptionnelle, contrairement à ce que le score peut le supposer, mais elle signe en tout cas la première victoire de Mauricio Pochettino à la tête du Paris Saint-Germain. Pour son grand retour au Parc des Princes, 18 ans après y avoir disputé son dernier match en tant que joueur, l’entraîneur argentin a vu son équipe s’imposer 3-0 contre le Stade Brestois, samedi soir à l’occasion du multiplex de la 19e journée de Ligue 1. De quoi le rassurer après le nul 1-1 en milieu de semaine contre l’AS Saint-Étienne et à quatre jours du Trophée des champions contre l’Olympique de Marseille.
Ce résultat a été obtenu grâce à but opportuniste de Moise Kean après un corner d’Angel Di Maria repris par Marquinhos (16e), une reprise de Mauro Icardi consécutive à un sacré numéro de Kylian Mbappé (81e), et enfin une frappe bien placée de Pablo Sarabia (83e).
La continuité ne fait pas tout
Sans le test positif au Covid-19 de Thilo Kehrer, tout portait à croire que le onze de départ parisien serait le même que celui aligné contre l’ASSE. Abdou Diallo a finalement remplacé son coéquipier allemand. Reste que cela faisait bien longtemps que le club de la capitale n’avait pas été gêné par des problèmes de suspension ou de condition physique pour avoir un minimum de continuité dans le choix des joueurs.
Pour autant, les absences persistantes de bon nombre de titulaires comme Neymar (et la fraîcheur physique très perfectible des joueurs présents) fait que le PSG a encore baissé en régime au retour des vestiaires et qu’il n’a pas forcément été bien meilleur dans l’utilisation du ballon pendant plus d’une heure. Quand la défense adverse est bien place, les attaquants parisiens ont en effet toujours autant de mal à se créer des occasions nettes. Une bonne deuxième période de Kylian Mbappé et un momentum de trois minutes ont malgré tout permis de gonfler le score. « Il suffit d’une action pour qu’ils nous punissent », a d’ailleurs estimé le milieu brestois Romain Favre au micro de Canal+.
Des faiblesses défensives sauvées par Navas
L’issue du match ne doit pas occulter la prestation cohérente du SB29 d’Olivier Dall’Oglio, qui a tenté d’exploiter du mieux possible les carences défensives du PSG. L’énorme occasion de Romain Faivre dès le début de la rencontre (6e), celle d’Irvin Cardona avant la pause (38e) et l’opportunité de Franck Honorat (52e) a montré que les défenseurs parisiens avaient encore du mal sur les transitions avec la gestion de la profondeur. Ils souffrent aussi sur la largeur, maintenant qu’ils n’ont plus le système à trois défenseurs centraux de Thomas Tuchel et que les milieux Idrissa Gueye et Ander Herrera ne redescendent pas systématiquement. Heureusement pour eux, Keylor Navas a rendue une copie de très grande qualité avec des arrêts dignes de son statut.
Mbappé s’est réveillé après la pause, retour gagnant pour Icardi
Dans un premier temps, la mauvaise passe de Kylian Mbappé a semblé se prolonger. En première période, il a pêché à chaque fois qu’il a tenté des dribbles et des gestes techniques alors que le jeu ne l’imposait pas forcément. Puis il a ensuite eu des problèmes de finition (49e, 60e, 62e), quand il n’a pas subi la loi de Gautier Larsonneur (79e). Mais ces actions après la pause ont rappelé que le champion du monde était plus que jamais efficace dans la prise des espaces et les débordements. Et au final, le génie français a réussi une action exceptionnelle dans un petit périmètre pour permettre à Mauro Icardi de marquer comme un renard des surfaces pour son grand retour à la compétition. L’attaquant argentin n’avait joué que cinq minutes depuis le 2 octobre.
Verratti en 10, une préparation pour Neymar?
Sans surprise reconduit comme meneur de jeu avancé, Marco Verratti a semblé assez libre sur le terrain. Plusieurs décrochages l’ont montré. Il a néanmoins semblé encore plus haut qu’à Saint-Étienne, sur les 45 premières minutes, en se montrant souvent très proche des attaquants. Le résultat n’est toutefois pas optimal, l’Italien étant clairement moins efficace et utile lorsqu’il est dos au but et coincé entre les défenseurs et milieux adverses. Et assez logiquement, il n’est pas l’homme de la situation quand il faut exploiter des petits espaces face à lui.
Si Mauricio Pochettino ne s’est pas encore clairement exprimé à ce sujet, la structure du 4-2-3-1 permet légitimement de penser que Marco Verratti prépare en fait le terrain pour Neymar, quand ce dernier sera de retour de blessure. À la sortie d’Idrissa Gueye sur blessure, le “Hibou” est d’ailleurs redescendu d’un cran pour faire de la place à Pablo Sarabia.
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