Le 3 décembre dernier, la Juventus a battu le Dynamo Kiev lors de la phase de groupe de Ligue des champions (3-0). Mais ce n’est pas ce qu’on retiendra de cette soirée européenne. Car ce jour-là, Stéphanie Frappart est devenue la première femme à arbitrer un match de Ligue des champions masculine.
« Je suis dans ma bulle »
L’arbitre française a alors dû se protéger de la pression. « Je n’ai pas les réseaux sociaux », confie-t-elle d’abord à la BBC. « Je ne lis jamais les journaux qui parlent de moi. Je suis dans ma bulle. Je sais que dans le football, tout le monde parle des arbitres », poursuit-elle.
Si Stéphanie Frappart faisait ses débuts en C1 masculine, son CV était cependant déjà très long. Arbitre de Ligue 1 depuis 2019, elle a également officié la même année lors de la finale de la Coupe du monde féminine entre les Etats-Unis et les Pays-Bas. En octobre dernier, elle était l’arbitre de Leicester-Zorya (3-0). Elle dit également viser la Coupe du monde 2022, qui se déroulera au Qatar. Ce serait un « bonus », selon ses mots.
« Je sais que je suis un modèle »
Auprès de la BBC, Stéphanie Frappart a aussi évoqué son statut de « pionnière ». « Je sais que je suis un modèle », avance-t-elle tout d’abord. « Les jeunes filles regardent la télévision, donc je sais que si je suis sur le terrain, elles peuvent voir que c’est possible. C’est la première chose qui aidera certaines jeunes filles à commencer à arbitrer. Je sais que j’ai un rôle à jouer là-dedans », continue l’arbitre internationale.
La Française aborde également le sujet de l’arbitrage vidéo, qui provoque toujours de nombreux débats. Mais Stéphanie Frappart estime de son côté que c’est une « très bonne aide ». « On continue d’arbitrer comme avant. La décision se prend toujours sur le terrain, mais ensuite, c’est bien d’avoir une aide, en cas de grosse erreurs », conclut-elle.
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